En cette période hivernale de transition entre les saisons sportives, l'équipe fédérale d'encadrement de saut d'obstacles a souhaité organiser des stages destinés aux cavaliers Seniors de saut d'obstacles. Pendant deux journées, les cavaliers accompagnés par un ou deux chevaux, ont pu travailler sur le plat avec Jean Vesin et à l'obstacles avec Edouard Coupérie, sélectionneur national ou son adjoint Olivier Guillon. Davy Delaire, CTN pour le saut d'obstacles Seniors, est également présent lors de ses stages afin d'optimiser les échanges, de suivre le volet socio-professionnel de chaque cavalier et de rencontrer les propriétaires de chevaux qui seraient présents.
Deux sessions ont été organisées au pôle d'excellence de compétition équestre à Deauville (14) et au Haras de Liverdy (77) et deux autres sont prévues début 2026 à Mâcon (71) et Barbaste (47).
Questions à Olivier Guillon, sélectionneur national adjoint de saut d'obstacles
Quels cavaliers avez-vous conviés pour ces stages ?
"Nous avons invité essentiellement des cavaliers qui ont participé à des Coupes des nations en 2025, ainsi que des couples en pleine évolution et des cavaliers disposant de chevaux à fort potentiel. Ces stages sont aussi ouverts aux entraîneurs privés des cavaliers et aux propriétaires des chevaux et permettent d'échanger très librement. Notre idée est d'amener le plus de couples performants vers les épreuves par équipe en 2026."
Quel est le programme type du stage ?
"Les saisons de compétition deviennent de plus en plus denses. Il n'y a quasiment plus de temps mort ce qui rend l'organisation de stages assez ardue. Nous avons choisi un format sur deux jours et nous nous déplaçons dans plusieurs régions pour donner accès au plus grand nombre de cavaliers possibles. Les cavaliers travaillent chaque cheval sur le plat et à l'obstacles sur des exercices de base le premier jour et sur un petit enchaînement le 2e jour."
Qui intervient pour le travail sur le plat et quel est son objectif ?
"Chaque séance commence par une trentaine de minutes de travail sur le plat avec Jean Vesin. Il travaille déjà avec plusieurs cavaliers de CSO et Edouard Coupérie a souhaité qu'il intervienne lors de ces stages. Il aide les cavaliers à avoir une ligne de conduite dans leur travail sur le plat. On sait que le rythme intense d'une écurie professionnelle prend parfois le pas sur le temps consacré à l'entraînement de chaque cheval. L'idée est ici de revenir à des choses simples et au bon fonctionnement du cheval et de son cavalier pour ensuite obtenir encore plus d'harmonie en parcours et installer du confort pour tout le monde au quotidien."
En quoi consiste le travail à l'obstacle ?
"Après ces 30 minutes sur le plat, les cavaliers nous rejoignent, Edouard ou moi, pour un enchaînement de mécanisation le premier jour. Cela nous permet de voir les chevaux travailler dans le relâchement et sans pression. C'est très intéressant pour nous car cela nous donne un point de vue différent et complémentaire de ce que l'on a pu voir en concours pendant l'année.
La 2e journée, nous leur proposons d'enchaîner un parcours sur des hauteurs très raisonnables. Là encore, nous ne voulons pas mettre les couples à l'effort, nous connaissons leur potentiel. Nous allons chercher à répéter les bons sauts, améliorer le tracé et l'équilibre."
Comment ces stages sont-ils accueillis par les cavaliers ?
"Les cavaliers sont très demandeurs et nous font de bons retours après ces deux premiers stages. Nous avons une dizaine de cavaliers sur chaque stage et nous ferons certainement une seconde date dans les régions très denses comme la Normandie."
Quel est l'objectif de ces stages ?
"Nous sommes dans un contexte très différent du reste de la saison, nous avons plus de temps pour échanger avec les cavaliers ce qui nous paraît primordial. Les cavaliers nous parlent de leur programme de concours qui inclut en général les tournées d'hiver dans le sud de la France et de l'Europe. Nous évoquons ensemble les différents scénarios possibles pour la suite de la saison.
Nous apportons un regard extérieur, sans a priori et cela peut aider à affiner quelques réglages ou même à passer un cap pour certains. Je pense que c'est utile pour tout le monde."
Quel état des lieux dressez-vous ?
"Nous avons un réservoir très intéressant, avec en particulier une dizaine de chevaux qui vont avoir 9 ans en 2026 et arrivent à maturité pour commencer les épreuves à 1m50. Nous avons également des chevaux qui ont couru en 3* et qui devraient pouvoir passer vers les niveaux supérieurs dès la saison prochaine."
Quel sera le premier grand rendez-vous de la saison 2026 ?
"Chaque cavalier établit son programme d'hiver et nous retrouverons tout le monde au Master Pro au printemps 2026 à Fontainebleau. Il sera alors temps d'affiner le programme de chacun pour amener les couples performants vers les circuits Coupe des nations 3* et 5*."