

La soixante-deuxième édition du CHI de Genève (SUI) est lancée ! Les dix meilleurs cavaliers mondiaux se sont affrontés dans la finale du Top Ten Rolex IJRC le vendredi 8 décembre. À l’issue des deux manches, les Tricolores Simon Delestre et Julien Epaillard, respectivement associés à Dexter Fontenis Z et Dubaï du Cèdre, ont cumulé huit et douze points. Nous retrouverons ces deux couples dimanche pour le Grand Prix Rolex, second temps fort de la réputée compétition suisse.
Deux Français étaient qualifiés pour la vingt-deuxième finale du Top Ten Rolex IJRC, qui voit s’affronter sur la l’immense piste de Palexpo, à Genève, les dix meilleurs cavaliers au classement mondial. Au menu, deux manches à 1,60m imaginées par les chefs de piste Gérard Lachat (SUI) et Louis Konickx (NED) et leur équipe. Déjà finalistes l’an passé, Julien Épaillard et Simon Delestre étaient à nouveau au départ de cette prestigieuse épreuve.
Pas de sans-faute tricolore en première manche
La première manche, composée de douze obstacles pour quinze efforts, s’est révélée délicate avec seulement trois tours sans pénalité. Les cavaliers se sont élancés dans l’ordre inverse du classement mondial et c’est donc en quatrième position que Simon Delestre est entré en piste. Deuxième l’an passé avec Cayman Jolly Jumper (propriété de H Jumping et Philippe Berthol, membre de la liste “À cheval pour Paris” et du Groupe 1 FFE), le Lorrain a misé cette fois sur Dexter Fontenis Z (propriété d’Éric Hochstadter, membre de la liste “À cheval pour Paris” et du Groupe 1 FFE). Deux fautes ont été commises par les deux complices, sur l’oxer sur bidet n°4, juge de paix de ce parcours, ainsi qu’en milieu de triple n°6.
Le couple a été immédiatement suivi par Julien Épaillard sur sa médaillée de bronze européenne Dubaï du Cèdre (propriété de la Sarl Exceptional Horses S.L., Sylvain Pitois et Perrine Cateline, membre de la liste “À cheval pour Paris” et du Groupe 1 FFE). Le duo, lauréat du Super Grand Prix à Prague (CZE) le mois passé, n’a pu éviter une faute sur l’oxer placé en sortie du triple. Avec un chronomètre rapide de 61’’42, tous deux se sont positionnés en embuscade au quatrième rang provisoire.
Simon Delestre conserve ses huit points après la seconde manche
Les dix concurrents se sont élancés dans l’ordre inverse du classement provisoire de la première manche pour un second tour où neuf obstacles pour dix efforts les attendaient. Cinquièmes à revenir, Simon Delestre et son hongre de dix ans ont immédiatement pris un bon tempo. Performant en indoor depuis octobre après avoir porté la veste bleue aux championnats d’Europe à Milan (ITA), le couple a signé un parcours sans faute en 48’’06, conservant ainsi ses huit points. Une prestation synonyme de quatrième place finale pour la cinquième finale du Top Ten de l’actuel n°8 mondial.
Le mot de Simon Delestre
“Le premier tour est un peu rageant. Les quatre foulées étaient belles pour aller sur l’oxer et je voulais vraiment avoir une distance croissante. Dexter est un cheval sensible et attentif donc en sentant ma demande, il m’a un peu volé le tournant et je n’ai pas réalisé le tracé que j’avais prévu. Les six foulées pour aller sur le triple sont venues vite, ce qui a entraîné ma faute au milieu… C’est une question de tracé, pas du tout des fautes techniques. Tout le reste du parcours, mon cheval était fantastique, comme lors de la seconde manche. Terminer à la quatrième place n’est pas mauvais, mais c’est quand même dommage ! En tout cas, il est prêt pour dimanche.”
Bien déterminé à faire mieux que sa huitième place en 2022 avec Caracole de la Roque pour sa première participation à ce temps fort de fin de saison, Julien Épaillard a pris tous les risques aux rênes de son alezane de dix ans. Malheureusement, le demi-tour pour aller sur le vertical n°5 a été trop serré, engendrant une faute, puis l’oxer n°7 est également tombé. Avec un total de douze points, le Normand, n°6 mondial, s’est classé à nouveau huitième. À noter que Baloubet du Rouet, le père de Dubaï du Cèdre, a remporté par deux fois cette épreuve sous la selle du Brésilien Rodrigo Pessoa, en 2003 et 2005.
Le mot de Julien Épaillard
“J’ai fait quatre points en sortie de triple au premier tour puis j’ai un peu ratée ma seconde manche. J’ai pris des risques en tournant court devant le vertical ce qui a entraîné une faute. Ma jument s’est ensuite un peu énervée sur l’oxer, c’est le jeu. J’espère que nous obtiendrons un meilleur résultat dimanche.”
Devant des tribunes combles, le champion d’Europe en titre Steve Guerdat a réalisé l’exploit, à domicile, de remporter sa troisième finale en signant l’unique double sans-faute avec Venard de Cerisy. Candidats à leur propre succession, le n°1 mondial suédois Henrik von Eckermann et son champion du monde King Edward ont conclu à la deuxième place, tandis que les États-Unis sont représentés sur la troisième marche du podium grâce à Kent Farrington sur Greya.