

Tout au long de l’hiver, le Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) va accueillir de nombreux rassemblements fédéraux, comme en attelage. Pour ces différents rendez-vous à l’occasion de la coupure hivernale, les meneurs ont rejoint le Pôle France FFE d’attelage pour se perfectionner dans les trois tests, mi-novembre puis début décembre.
Des attelages de toutes les catégories chevaux et poneys ont été convoqués par le staff fédéral ces dernières semaines. Du 17 au 21 novembre, ce sont les Poneys (Solo, Paire, Team) qui ont évolué sous l'œil de Sébastien Vincent, leur entraîneur national. Du côté des chevaux, les Paires qui ont rejoint Félix-Marie Brasseur, entraîneur national, pour un premier rassemblement fédéral. Le Belge, qui met son expertise au service des équipes de France depuis plus d’une décennie, était de retour du 1er au 4 décembre pour accompagner les catégories Solo et Team. Virginie Coudry, vétérinaire fédérale, était également présente dans le cadre du suivi vétérinaire des chevaux et poneys.
Au total, ce sont donc 25 meneurs qui se sont succédé au sein de leur Pôle France FFE, où ils bénéficient de conditions d’entraînement optimales. Les stages fédéraux ont débuté par du travail sur le plat et de la préparation au test de dressage. Des exercices de marathon et de maniabilité, avec un parcours en conclusion des regroupements, étaient également au programme afin d’identifier des pistes de travail pour chacun des attelages.
Les regroupements fédéraux allient une volonté de faire progresser les chevaux et les meneurs en vue de performer, mais également de fédérer les équipes. Un cocktail qui crée “une émulation et donne envie de toujours travailler plus”, comme le confie Anthony Hordé, membre de l’équipe de France d’attelage à quatre chevaux.
Pour les attelages chevaux, deux stages fédéraux sont encore planifiés durant l’hiver, tandis que les Poneys se rassembleront une seconde fois du 10 au 13 février, en même temps que les Jeunes, avant le début de la saison de compétition.
Les temps forts de la saison 2023
Ils ont dit
Quentin Simonet, conseiller technique national
“Ces stages sont l’occasion d’effectuer une revue des effectifs, voir le niveau des uns et des autres ainsi que l’état de préparation des poneys et chevaux. Cela nous permet aussi de donner des consignes pour orienter le travail hivernal. La présence de Virginie Coudry, vétérinaire fédéral, permet également de dispenser un suivi des poneys et chevaux complémentaire au travail technique. Nous profitons aussi de cette période privilégiée pour s'approprier les modifications réglementaires FEI, réfléchir aux propositions à formuler. Nous profitons aussi des premiers stages de l'hiver pour affiner la stratégie collective puis individuelle pour la saison à venir avec le choix des concours de référence qui doivent nous permettre de bien nous préparer afin d’atteindre les podiums lors des Mondiaux en fin de saison.
En attelage, il y a un vrai break des compétitions de mi-octobre à mi/fin mars. Les stages d’hiver sont donc des moments privilégiés pour le collectif car tout le monde dispose de plus de temps. Même si pendant les concours de référence, les meneurs sont en concurrence les uns avec les autres, il y a une émulation positive, cela contribue à ce que personne ne s'endorme sur ses acquis grâce aux progrès des autres. Au-delà de ça, nous gardons tous à l'esprit que la seule référence qui compte vraiment au bout du compte est celle du top mondial sur les terrains de concours, aucune autre... ”
Félix-Marie Brasseur, entraîneur national
“Même si la saison nous manque car elle nous permet de nous exprimer en compétition, sans les entraînements fédéraux ici à Lamotte, cela ne serait pas possible d’avoir des chevaux en ordre de marche. Pendant l’hiver, nous portons une attention particulière à la manière qu’ont les chevaux de se déplacer, que la musculature de leur dos soit ronde pour qu’ils se portent seuls et se construisent correctement. On doit leur apprendre à se déplacer de manière souple, en équilibre, à bien s'incurver. Cela donne des pistes de travail ensuite aux meneurs quand ils rentrent chez eux. Que ce soit pour les concours à la maison ou les championnats, nous préparons les équipes de femmes et d’hommes et leurs chevaux, et les aidons à trouver les meilleurs exercices pour qu’ils évoluent.”
Sébastien Vincent, entraîneur national Poneys
“Nous avons beaucoup de sérénité dans notre préparation hivernale grâce au staff fédéral, composé de Quentin, Félix et Virginie, et grâce au soutien de la Fédération qui nous met à disposition un site exceptionnel que nous sommes ravis de retrouver. Il y a une force à amener en attelage qui est très importante, avec la voiture à tirer, donc les poneys doivent être prêts physiquement. Ils ont été travaillés ronds et bas, avec des exercices adaptés à chacun pour améliorer la masse musculaire. Pour le marathon, nous n’avons pas cherché la vitesse dans les exercices mais plutôt la trajectoire pour les trois catégories. Pour les Team, il y a un vrai travail de gymnastique pour les poneys mais aussi pour manier les guides. Le dernier jour, nous avons conclu sur une maniabilité complète, afin d’observer les trajectoires et de mettre en place des exercices qui permettent d’améliorer la vitesse. La qualité des poneys s’améliore avec les années, les équipes se stabilisent et évoluent vers le haut niveau. Nous continuons à construire les poneys et faire évoluer les meneurs pour qu’ils soient le plus performants possible dès la première échéance internationale de la saison 2023, à Kronenberg (NED).”
Virginie Coudry, vétérinaire fédérale
“En attelage, nous avons la chance d’avoir ces stages d’hiver réguliers, qui permettent un suivi longitudinal très poussé. J’assure un suivi de l’état général, de la locomotion des chevaux et poneys pendant l'hiver. Ils sont déjà suivis en compétition, mais pendant ces rassemblements fédéraux nous avons plus de temps pour comparer leur évolution par rapport aux autres années, vérifier qu’il n’y a pas de problème et échanger directement avec les meneurs et les propriétaires des problématiques rencontrées pendant l’année.”
Anthony Hordé, membre de l’équipe de France d’attelage à quatre chevaux
“Ces stages permettent à Félix de voir les chevaux de manière individuelle et de faire des essais d’attelage différents, avec de nouveaux chevaux ou à d’autres places. Je suis présent avec mes cinq chevaux de base de la saison 2022 ainsi que trois autres, qui sont tous susceptibles d’entrer dans la composition de l’attelage car ils peuvent apporter quelque chose pendant une épreuve. Ils vont très bien, il y en a d’expérience, un tout jeune qui a vécu sa première saison à six ans, d’autres qui vieillissent et que l’on préserve ou que l’on prévoit de remplacer. Ma motivation pour se rendre à ce stage est de former un nouvel attelage afin de performer encore plus en 2023. L’un des atouts majeurs après la présence de Félix sont les installations. On est toujours bien accueilli et on a juste à se concentrer sur nos chevaux. Les rassemblements fédéraux permettent également de continuer à fédérer l’équipe. Mon objectif principal pour la saison prochaine est d’obtenir un top 10 en individuel à Exloo et que l’équipe donne son maximum.”
Ève Cadi Verna, membre de l’équipe de France d’attelage à deux chevaux
“Le stage s’est très bien déroulé et a été efficace. Comme nous sommes cinq attelages sur cette session, Félix a eu beaucoup de temps à nous accorder. Nous avons pu décrypter les difficultés de chaque cheval et avancer dessus, en faisant travailler les chevaux seuls puis en les mettant en paire. Mes chevaux ont huit, neuf et dix ans et arrivent à maturité. Mon titre de championne de France Amateur Élite il y a un mois est une consécration du travail effectué depuis cinq ans avec eux. Il s’agit de ma onzième médaille d’or, je suis contente d’avoir mené toutes les paires que j’ai eu à ce titre, et ravie pour ces chevaux qui me sont confiés par Patricia Nijdam Jones. Nous les préparons pour la saison prochaine et les championnats du monde au Haras du Pin. Cet objectif est dans notre tête depuis plus de deux ans. Le fait qu’ils se déroulent en France est une motivation supplémentaire. Pour avoir déjà couru des Mondiaux en France, en 2011 à Conty, avoir tout le public derrière nous est vraiment une sensation différente que lors de championnats à l’étranger.”
Les meneurs présents