Eric Renard, expert fédéral installé en Normandie, était présent pour les stages clubs au Parc équestre fédéral au printemps. L’occasion d’initier les cavaliers présents à cette discipline qui met en valeur le parfait cheval d'extérieur, confiant, qui se déplace avec une allure naturelle, de manière sûre et sécuritaire pour son cavalier, sur des parcours d'obstacles naturels qui pourraient être rencontrés en extérieur.

À noter que les installations du Parc équestre fédéral permettront également à tous les participants au Generali Open de France Poneys et Clubs qui le souhaitent, de découvrir les dispositifs de la discipline les 7, 9, 11, 22 et 24 juillet. Les clubs pourront inscrire leurs cavaliers pour la session de leur choix, d’une durée d’une heure, jusqu’à la veille du passage.

Le mountain-trail se pratique aussi bien à pied qu’à cheval ! C’est ainsi une discipline idéale pour s’initier à l’équitation ou pour renforcer le lien de confiance avec sa monture et créer une connexion plus forte. Le fait de pouvoir appréhender les dispositifs à pied avant de les reproduire, si on le souhaite, à cheval, présente de nombreux avantages. Que l’on soit un pratiquant occasionnel ou régulier, ou même que l'on soit totalement débutant, le mountain-trail permet de s’amuser avec les poneys et les chevaux de manière sécurisée, encadré par un enseignant diplômé.

Pour les cavaliers plus aguerris, le franchissement des dispositifs fait travailler la rectitude de son cheval et la justesse du tracé, ce qui est finalement recherché lors de la pratique de toutes les disciplines équestres. Cela demande également de la rigueur et de la précision dans les demandes - essentielles quand il faut faire pivoter sa monture à 360° dans un espace délimité d’un mètre carré sans qu’un sabot ne sorte - et franchise dans l'exécution. Sa pratique se révèle donc transversale et complémentaire que l’on soit amateur de saut d’obstacles, de complet, de dressage ou encore de hunter…

“Les cavaliers doivent réussir à se relâcher et une vraie connexion doit se créer avec son cheval. Ce dernier doit comprendre les demandes de son cavalier pour y répondre avec courage et confiance, donc pour cela elles doivent être effectuées de manière juste et avec finesse. Passer sur des troncs peut sembler assez facile, mais cela peut devenir compliqué si la demande n’est pas correcte, d'où l'importance du travail à pied pour éduquer le cheval sur des dispositifs différents”, détaille Eric Renard.

Cette discipline peut se pratiquer avec tout type d’équidé, du shetland jusqu'au cheval de trait, et s’intégrer à un projet sportif de club. En effet, des compétitions sont organisées partout en France dans les catégories Poney, Club mais aussi Amateur, avec des championnats de France organisés du 06 au 08 juin au Village western d’Hourtin (33 - podiums en fin d’article). Et plus on progresse de catégories, plus la difficulté augmente avec des déplacements latéraux au-dessus des barres, par exemple.

“Ancien cavalier de saut d’obstacles, enseignant d'équitation, je suis venu au mountain-trail il y a quelques années après avoir pratiqué notamment l’équitation western. J’ai trouvé que le mountain-trail me correspondait assez bien : beaucoup de dressage, de connexion avec le cheval, une relation et un contact que je ne retrouvais pas forcément dans les autres disciplines. Cela m'a permis de vivre l'équitation autrement”, se remémore Eric Renard.

Près d’une cinquantaine de dispositifs existent, chaque structure choisissant ceux qu’elle souhaite mettre en place et chaque terrain possédant ainsi sa propre identité, jouant avec le relief et la variation des enchaînements de difficultés à franchir.

Croisillons de troncs, labyrinthe, champ de pierres, porte à franchir et refermer, mikado de branches, passerelle, pont à bascule, reculé surélevé, descente dans un étang, immobilité, pas de côté, boîte à étages, tortue… sont autant de dispositifs existants.

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Le franchissement de base se fait au pas, il est ensuite possible d’augmenter la difficulté en ajoutant des transitions par exemple, mais aussi “de nombreuses manœuvres comme des pivots à 90, 180 ou 360°, des reculés droits ou en tournant. Il s’agit d’utiliser ses aides le plus discrètement possible avec un cheval qui répond, comme on dirait à Saumur, au souffle de la botte”, ajoute Eric Renard. 

Vous vous demandez à quoi ressemble une séance d’initiation au mountain-trail pendant les stages clubs ? Les différents groupes qui ont eu la chance de travailler avec Eric Renard ont débuté avec le labyrinthe, “un dispositif où il y a différents virages qu'on doit négocier en travaillant avec les épaules et les hanches de cheval. On peut le faire aussi en marche arrière ou en déplacement latéral, avec les antérieurs à l'intérieur du dispositif et les postérieurs à l'extérieur.”

Ensuite, place à l’échelle de troncs, en recherchant la décontraction tant du cavalier que de son cheval : “Le but était qu'ils puissent passer le dispositif en ayant les rênes relâchées, pour leur montrer qu'il faut parfois laisser le cheval s’organiser pour placer ses pieds là où il en a envie.”

À la suite, travail sur les croisillons de tronc puis un petit reculé surélevé avec “entrée au trot, arrêt et immobilité suivis du reculé, pour leur montrer qu'il existe des dispositifs avec des obligations proposées par le juge. Certains groupes ont terminé par le pont à bascule et l’ouverture et la fermeture d’une porte : se positionner parallèlement et décrocher la ficelle qui sert de porte, reculer, effectuer un pivot, reculer à nouveau et raccrocher.” L’enchaînement de tous ces dispositifs a donné de nombreuses pistes de travail aux couples présents !

• En savoir plus sur la discipline

Découvrez le mountain-trail en vidéo grâce à la série FFE “À toi de jouer”, produite par la Fédération Française d'Équitation

Plus d’une centaine de passionnés ont fait le déplacement au Village western, à Hourtin (33), où Arnaud Peroux et son équipe ont organisé les championnats de France Club et Amateur de mountain-trail. 

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