Le poney-club de Montéclin (91), qui ouvre ses séances d’équitation aux enfants à partir de 4 ans, a lancé en mai dernier une offre spécifique pour les tout-petits de 2 à 3 ans : le projet des Loupiots, également mis en place dans le poney-club de Brimborion (92). Les séances thématiques, le dimanche matin, ont très vite rencontré un franc succès avec un nombre de créneaux disponibles doublé ! L’objectif est de faire découvrir le monde du poney aux enfants avec une première approche sans monter systématiquement à poney.

Comment cela fonctionne ? 

La séance débute par 20 à 30 minutes d’explications à l’aide de supports pédagogiques. Par exemple, si la thématique est le pansage, l’enseignante va expliquer le rôle du pansage, présenter les brosses et leur zone d'utilisation grâce à des codes couleurs, puis dans un seau, les petits participants vont recomposer leur sac de pansage. 

Suivent 30 à 40 minutes d’activités avec les poneys, donc dans le cas précité, les enfants vont aller s’occuper des poneys, les brosser et découvrir leurs besoins.  

Une offre complémentaire à celles déjà proposées

Cette nouvelle offre répond à une demande de la clientèle et accueille, par exemple, des enfants déjà venus pour une journée portes ouvertes et les petits frères ou sœurs de cavaliers déjà licenciés.

Mariette Chacqueneau, responsable pédagogique, ajoute : “Ces séances permettent de sensibiliser les plus jeunes et de les mettre en confiance avant d’aborder des leçons montées d’équitation. L'objectif est que ceux qui participent deviennent des primo-licenciés à leurs 4 ans et qu'ils n'abandonnent pas après un trimestre de cours en raison de la peur de l’animal. Nous souhaitons continuer à développer ce projet en créant un espace dédié aux Loupiots dans le club, où l’on retrouverait la mascotte Trop Top et les supports pédagogiques liés.”

Laurence Caupin, ancienne dirigeante du centre équestre de Vienne le Couzon (38), est revenue sur le succès de cette offre inédite et flexible proposée pendant plusieurs années le mercredi matin aux élèves de maternelle et primaire. Quand cette demi-journée est devenue sans école, la prise en charge des enfants par l’équipe du club a permis de décharger les parents. Les Mercredis Trop Top se distinguent tout d’abord par la souplesse des arrivées, entre 8h30 et 9h, et du départ des enfants, à partir de midi.

Comment cela fonctionne ? 

La matinée débutait par des activités créatives, individuelles ou en groupe, de l’hippologie… dans le club house ou en extérieur. Un coin a été aménagé pour y laisser les crayons, ciseaux, autocollants, paillettes d’une semaine sur l’autre. Voici un exemple d’activité proposée : le poney à travers les 4 saisons, où l’on colle ce que l’on trouve dehors ou que l’on découpe dans des catalogues.

Quand tout le monde est arrivé se fait le choix des poneys puis leur pansage, “tout est prévu pour que les enfants soient autonomes dans la préparation grâce à des pictogrammes et des couleurs”, précise Laurence Caupin. “Ils sont également partie prenante dans la mise en place du matériel des activités équestres et dans le rangement.”

Suivent deux séances différentes avec les poneys et chevaux, dont une en fil rouge sur toute l’année pour préparer un spectacle par exemple, selon le choix du moniteur. Au menu, découverte des disciplines, des soins aux poneys (dentiste, maréchal), de son transport... Tout ce que les enfants ont besoin de savoir au contact des poneys et chevaux.

Avant le retour des parents se tenait une “activité carottes. Nous avions un partenariat qui permettait d’être livrés au club de carottes déclassées. À travers cela, les jeunes sont sensibilisés aux règles de l’alimentation des poneys, l’importance de leur confort psychique ou encore à l’écologie.”

Une offre unique qui a rencontré son public

La spécificité de cette activité, proposée uniquement dans ce centre équestre et non dans les autres clubs de la commune ni des alentours, en a assuré le succès. Les créneaux étaient systématiquement remplis d’une année sur l’autre avec jusqu’à 12 enfants accueillis. Ces derniers étaient séparés en deux groupes, les 4-6 ans et 7 ans et plus. “Les deux encadrants mettaient en place une pédagogie différenciée puisque les petits cavaliers étaient de niveaux différents, ce qui nécessite une adaptation de la technicité des exercices. Lors de cette matinée, l’enseignant d’équitation était vraiment dans une position d’acteur et non de surveillant, avec une vraie transmission qui s'effectue. Le résultat, c’est que les enfants étaient attachés au club, c’était joyeux, c’était leurs poneys, leur centre équestre. Il faut passionner les petits, leur donner ce qu’ils attendent sinon ils vont changer de sport. Il est tout à fait possible d’accrocher les garçons avec du défi et du challenge d’une semaine sur l’autre”, conclut Laurence Caupin.