

Une convention lie la FFE au ministère de l'Éducation nationale et au ministère des Sports pour tout ce qui est lié à l'équitation scolaire, dont Poney École. Cette opération phare ne se limite pas aux frontières de la métropole. Le centre équestre L’Hippocampe, au Lamentin en Martinique, est l’un des quelques établissements équestres ultramarins à participer à l’opération Poney école.
Le dirigeant Samuel Digonal explique : « Nous avons déjà l'habitude d'accueillir des classes dans le cadre de leurs sorties pédagogiques. Cette année, la FFE nous a proposé de répondre à la demande d'une école pour une initiation gratuite via Poney école. Nous avons à cœur de proposer de l'équitation pour tous, et de la rendre accessible à un public plus large. C'est l’occasion de faire découvrir l'activité mais également notre club et de pouvoir espérer de nouvelles inscriptions. D’ailleurs, nous avons eu une demande de devis de cette école pour proposer cette activité aux enfants à la rentrée ! Nous leur avons proposé une visite du centre équestre, avec la découverte des métiers de l'équitation, des écuries, de la cavalerie avant un temps de soin et une initiation à travers le jeu. Tout du long, nous leur avons expliqué les différentes règles de sécurité. Cela s’est terminé par une collation offerte après les soins. Nous notons une grande satisfaction de la découverte de l'activité ! »
La pratique de l’équitation dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) et les collectivités d'outre-mer (COM) présente de nombreuses spécificités, dues à l’insularité. Comme l’explique Martin Guibout, élu référent au Comité fédéral pour les territoires ultramarins, « en plus d’être différents les uns des autres, une des principales spécificités réside dans la distance avec la métropole et les clubs vivent au quotidien avec des contraintes logistiques importantes. La première concerne la cavalerie, qu’il est difficile pour ces clubs de renouveler. En effet, cela implique de faire venir des poneys et chevaux par avion, le transport par bateau n’étant plus autorisé pour des questions sanitaires, ce qui a un coût très élevé. À titre d’exemple, pour faire venir un cheval de la métropole vers La Réunion, il faut compter 10 000€. La Nouvelle-Calédonie peut trouver des chevaux en Australie, mais les autres sont confrontés aux barrières sanitaires mises en place par leurs pays voisins. De la même façon, les clubs bénéficient du même matériel qu’un club de métropole, mais avec des coûts de transport bien plus élevés. »
Des contraintes qui n’empêchent pas ces clubs des DROM-COM de s’adapter et de concourir, majoritairement en saut d’obstacles et en dressage. On notera d’ailleurs qu’un championnat outre-mer leur est dédié chaque été au Parc équestre fédéral lors de la session Clubs du Generali Open de France. « Concernant les conditions climatiques, ils ont l’habitude de ces aléas et reprennent rapidement une activité normale après des événements météorologiques importants », ajoute Martin Guibout.
La majorité des territoires a ainsi su créer un maillage pour que la pratique de l’équitation soit accessible à tous. Comme en métropole, les opérations de développement proposées par la FFE sont des atouts, comme Poney école : « Les écoliers sont notre clientèle d’aujourd’hui et de demain, il faut les amener dans les clubs et les fidéliser. Nous savons que les clubs qui participent à Poney école ont un taux de recrutement de nouveaux cavaliers supérieur en moyenne de 3% à celui des autres établissements équestres. Poney école permet aux clubs d’avoir une relation “gagnant/gagnant” avec les écoles, avec des échanges facilités. L’équitation est bien représentée aujourd’hui dans les clubs ultramarins, mais cela renforcera son développement et cette opération peut faire entrer l’équitation dans le cursus scolaire, et ainsi accompagner les cavaliers qui souhaitent poursuivre ce sport tout au long de leur scolarité. De plus, si certains clubs ne le sont pas encore, cela leur permettra également d’obtenir le label FFE “Poney Club de France”, gage de sérieux et de sécurité. Là encore, c’est une opération gagnante ! », conclut Martin Guibout.