Frédéric Bouix, délégué général de la FFE, est revenu sur la genèse de cet événement : “Ces championnats ont été imaginés il y a vingt ans. Serge Lecomte, aujourd’hui président de la FFE et vice-président en charge des clubs à l’époque, avait demandé à Frédéric Morand d’imaginer ce concept. La première édition s’est déroulée en 2003 à Lège-Cap-Ferret (33). Deux décennies plus tard, nous voyons que le concept a pris et est devenu un véritable rendez-vous pour tous les enseignants de France. Cette édition a connu un vrai succès avec un nombre d’engagés important, nous retrouvons des chiffres d’avant-crise sanitaire. C’est un bon millésime, avec une météo au rendez-vous, ce qui a contribué au bon état d’esprit et à la bonne entente, au-delà de la qualité sportive lors de ces deux jours et demi.”

Aujourd’hui, le National Enseignants est organisé par la FFE en alternance, une année sur deux, avec l’Institut national du cheval et de l’équitation (IFCE). 

Ce championnat dédié aux enseignants et enseignants en formation se déroule un lundi et mardi afin de leur permettre de participer en dehors des jours de forte activité dans les clubs. Quatre disciplines étaient au programme - les trois disciplines olympiques et le hunter - dans trois niveaux de compétition différents : Critérium, Coupe et Championnat. À noter que pour un engagement en saut d’obstacles, complet et hunter, la fédération a offert un engagement en dressage. 

Au lendemain des championnats du monde d’attelage FEI Jeunes chevaux, les concurrents ont bénéficié d’installations de qualité. Les différentes épreuves ont été réparties sur cinq rectangles de compétition le lundi (trois le mardi), trois pistes ont été dédiées au saut d’obstacles et une au hunter, tandis que le cross s’est tenu sur le magnifique terrain du Mont d’Aunay. Julie Mornas, en or dans le championnat des Enseignants en concours complet aux rênes de Chanel de Loume, précise : “Ma jument a été formidable, notamment sur le cross. Les obstacles et les combinaisons étaient clairs, le parcours agréable à monter, c’était un bon championnat ! Pour ma part, c’était assez calme et sérieux ; c’est une bonne chose de pouvoir s’engager deux fois, mais cela occupe bien, d’autant plus que nous sommes présentes en équipe de trois enseignantes !”

En parallèle du sport, la convivialité a comme toujours été au rendez-vous ! Dimanche soir, en préambule du National Enseignants, un pot des régions a été organisé, tandis que le lendemain, les concurrents ont pu se retrouver pour une soirée dinatoire. 

Des caractéristiques qui font de ce rendez-vous un moment apprécié par tous les participants. Par ailleurs, ces deux jours sont l’occasion pour eux de se retrouver et d’échanger entre professionnels venus de la France entière. Les équipes fédérales étaient également à leur écoute sur le stand fédéral pendant toute la durée du concours. 

“Depuis quelques années, je viens avec toute l’équipe enseignante, nous sommes remplacés aux écuries. Ce que nous aimons, c’est concourir entre professionnels. C’est un moment attendu et nous ne venons pas uniquement pour la performance. C’est vraiment un endroit de rencontres et d’échanges. Au Parc équestre fédéral, il ne manque rien. Les sols des carrières sont bons, les parcs d’obstacles sont top, la carrière n°5 immense !”, témoigne Clément Doublier, cavalier de saut d’obstacles, dirigeant de Chartres Equitation Sport Company et président du CDE d’Eure-et-Loir. De son côté, Aliénor Le Blond, lauréate du championnat des Enseignants en saut d’obstacles avec Ibella Baloubet, commente : “C’était un très bon championnat qui s’est passé de façon idéale pour nous ! C’est un championnat que j’adore et auquel je participe tous les ans, que ce soit à Saumur ou à Lamotte-Beuvron. Je trouve qu’il y a une ambiance très agréable, les deux lieux apportent quelque chose d’unique à chaque championnat. Là, au siège de la fédération, nous avons croisé le staff fédéral, c'est chouette aussi.”

Pour Carine Madec Labrousse, gagnante de la Coupe des Enseignants sur Chet Baker, “ce résultat est un peu inattendu, je suis cavalière depuis quarante ans et je n’avais pas concouru depuis vingt ans. C’est une belle récompense d’un travail d’équipe. Cette édition était formidable. Je suis enseignante et j’ai pris un nouveau poste il y a six mois à La Rochelle. Toute l’équipe enseignante a fait le déplacement, cela nous permet d’apprendre à nous connaître. C’est aussi la récompense d’une année passée à nous donner pour nos élèves, on prend deux jours pour nous. Le hunter est ma discipline de cœur, j’aime la belle équitation et avec le temps, je vais moins vite ! Cela reste technique tout en montant de belles épreuves.”

Développée par le service informatique de la fédération, l’application FFE Parc équestre a permis aux concurrents d’obtenir toutes les informations concernant l’événement : listes de départ, plan du site, horaires des remises des prix, etc. Téléchargeable sur iOS et Android, cette application est l’outil indispensable pour les grands rendez-vous au Parc équestre fédéral, tels que le Grand Tournoi ou encore le Generali Open de France. 

Rendez-vous l’an prochain à Saumur (49), et en 2025 pour la prochaine édition à Lamotte-Beuvron !

• Tous les résultats (saut d’obstacles)
• Tous les résultats (autres disciplines)

Les podiums en saut d’obstacles

Les podiums en concours complet

Les podiums en dressage

Les podiums en hunter