

Du 4 au 8 avril 2023, les finales de Coupe du monde se dérouleront à Omaha aux États-Unis. Trois français y participeront dans deux disciplines différentes : le saut d'obstacles et le dressage. À cette occasion, revenons sur les objectifs et ambitions de cette semaine de compétition avec Julien Épaillard, Kevin Staut et Morgan Barbançon Mestre. Aujourd'hui, la parole est donnée au cavalier en selle sur Donatello d'Auge et vice-champion de France Pro Élite en 2010, Julien Épaillard.
Quel est votre sentiment de disputer votre deuxième finale après celle à Paris (75) en 2018 ? Vous avez connu un beau succès sur le circuit cet hiver avec trois victoires à Lyon (69), Madrid (ESP) et Amsterdam (NED)…
« C’est toujours sympathique de participer à une compétition type championnat. J’ai remporté deux Grands Prix Coupe du monde avec Caracole de la Roque, avant sa commercialisation. Elle a participé aux championnats du monde en 2022 et était plus expérimentée que Donatello d’Auge, qui prendra part à la finale à seulement dix ans. Il a gagné l’étape d’Amsterdam, ce qui montre qu’il a les capacités de gagner au plus haut niveau. »
Choisir Donatello d’Auge est-il tout naturel pour vous ? Quelles qualités présente-t-il pour une finale sur une piste comme celle d’Omaha ?
« Je dispose de plusieurs chevaux dans mon piquet, comme Chana de Valeme, mais je ne la monte pas depuis suffisamment longtemps pour envisager une participation à la finale avec elle. Donatello est né à la maison, je le connais par coeur. C’est un bon cheval, qui reste encore tendre et qui a besoin de gagner en maturité. La piste est petite à Omaha, il est plus à l’aise sur des pistes plus grandes car il a besoin d’avoir un bon galop pour sauter. Il peut encore être déconcentré par son environnement car il n’a pas tout le métier pour évoluer sur des pistes avec du public très proche. Il est cependant pétri de qualités, respectueux, avec de la force, attentif, à l’écoute de son cavalier et il lui donne tout, ce qui est appréciable. »
Quelle va être votre préparation ?
« Début mars, Donatello a couru deux petites épreuves et un Grand Prix 2* à Royan (17), qui a remporté, avant de se rendre au CSI 5* de Bois-le-Duc (NED), où il a manqué de peu la victoire dans le Grand Prix. Il sera encore engagé dans deux épreuves au Saut Hermès avant de prendre la direction d’Omaha. »
Nourrissez-vous une ambition particulière pour cette finale ?
« Celle de donner le plus d’expérience possible à Donatello. Je sais que face à des chevaux comme King Edward (champion du monde en individuel et par équipes, champion olympique par équipes sous la selle du Suédois Henrik von Eckermann) et des cavaliers expérimentés comme l’Allemand Daniel Deusser ou le Néerlandais Harrie Smolders, il sera compliqué d’être compétitif. De plus, il faut énormément de consistance pour tenir sur toute la durée d’une finale. L’objectif pour Donatello sera de s’endurcir en vue de la saison 2024 et surtout des Jeux de Paris. »