La vingt-quatrième finale du Top Ten Rolex - IJRC, la vingtième dans le cadre du concours hippique international de Genève (SUI), s’est jouée dans la soirée de ce vendredi 12 décembre. Julien Epaillard, au départ de cette épreuve qui réunit les dix meilleurs mondiaux pour la quatrième fois de sa carrière, a terminé - pour la quatrième fois ! - au huitième rang aux rênes de Donatello d’Auge, qu’il a fait naître et entièrement formé jusqu’au plus haut niveau.
La finale du Top Ten, qui comme son nom l’indique, regroupe les dix meilleurs cavaliers mondiaux, est un des temps forts de la fin d’année où tous les participants ont à cœur de briller. Actuel n°9 au classement mondial FEI Longines, Julien Epaillard était au rendez-vous pour la quatrième fois de sa carrière. Arrivé plus que motivé, le Normand devra malheureusement encore attendre un peu avant d’ajouter cette prestigieuse épreuve à son palmarès déjà bien garni. Comme l’an passé, il avait décidé de seller l'expérimenté Donatello d’Auge (propriété de Hello Holding 31 SLU et de son cavalier, Groupe 1 FFE). Deuxièmes de la liste de départ, les vainqueurs de la finale Coupe du monde au printemps, également jouée en Suisse mais à Bâle, ont fauté sur le vertical au milieu du triple n°8.
Le tracé de cette première manche à 1.60m, imaginé par le duo de chefs de piste Gérard Lachat et Grégory Bodo et composé de douze obstacles pour quinze efforts, alternait grandes galopades et lignes plus techniques. Quatre sans-faute ont été enregistrés, dont celui des ouvreurs suisses Steve Guerdat et Vénard de Cerisy.
Tous les couples sont revenus en piste pour une seconde manche, composée de neuf obstacles pour dix efforts, dans l’ordre inverse du classement provisoire. Les scores des deux parcours se sont additionnés pour aboutir au résultat final. Quatrièmes à s’élancer, Julien Epaillard et son hongre de douze ans ont tout tenté. Une prise de risque qui n’a pas payé avec une nouvelle faute, sur l’avant-dernier vertical. Le Tricolore a néanmoins, une nouvelle fois, prouvé son sens aiguisé du tracé et de la vitesse, avec un chronomètre rapide de 43’’70... Avec un total de huit points, ce sera la huitième place finale pour le couple, auteur de plusieurs classements depuis le début de la saison indoor - vainqueur d’une épreuve à 1.55m dans le CSI 5*-W de Stuttgart (GER) ou encore deuxième sur 1.60m lors du Longines Equita Lyon, CHI (69). A noter que c’est également la quatrième fois en autant de participation que le Normand prend le huitième rang, après 2022, 2023 et 2024 avec respectivement Caracole de la Roque, Dubaï du Cèdre et Donatello d’Auge.
La réaction de Julien Epaillard
“Nous sommes venus là pour s'amuser, c'est ce que nous avons fait. J’ai commis une faute au premier tour, mais il fallait tenter. En seconde manche, la distance sur le vertical était osée, mais comme je le dis souvent, le Top Ten ne se gagne pas en soignant. C'était une superbe épreuve comme d'habitude, y participer est une récompense après une bonne saison. Nous sommes très fiers de notre élevage. C’est un projet à long terme qui commence à payer aujourd'hui.”
Il aura fallu attendre l’avant-dernier concurrent, l’Ecossais Scott Brash avec Hello Chadora Lady, pour voir le premier double sans-faute. La hiérarchie mondiale a été respectée puisque la victoire s’est jouée entre le n°2 mondial et celui qui caracole en tête du classement mondial depuis plusieurs mois, l'Etats-Unien Kent Farrington sur Toulayna. Le duel a tourné en faveur du premier cité pour seize centièmes d’avance.
Prochain temps fort de cette édition 2026 du CHI de Genève, qui fêtera l’an prochain son centième anniversaire, sera le Grand Prix Rolex à 1.60m, dimanche dès 14h30, l’une des quatre étapes du Rolex Grand Slam.
Les Français en forme dans le cross indoor
En ouverture de la soirée s’est joué un cross indoor. Habitué de ce type d’épreuve, Karim Laghouag s’est mis en évidence avec son médaillé olympique Triton Fontaine (propriété de Camille Laffitte, Philippe Lemoine, Guy Bessat, SARL écurie Karime Laghouag) ! En pleine forme, le hongre de 18 ans, qui participait à son premier cross indoor, n’a pas fauté sur les trente et un sauts, dont l’emblématique lac, qui composaient le parcours long de 465 mètres sur deux pistes - celle de compétition et le paddock. Avec un chronomètre de 134’’22, plus rapide que le temps optimum de 136’’, c’est avec 2 points de temps que le couple a terminé, soit la 3e place finale. Aucun parcours sans faute n’a été enregistré, avec la victoire de la Néerlandaise Janneke Boonzaaijer avec deux points également.
Quatre Français étaient au départ. Sébastien Cavaillon avait sellé Black Pearl Z (propriété de son cavalier). Déjà troisième sur cette même piste en 2022, au départ à nouveau en 2023, le couple a, cette fois, terminé au quatrième rang (trois points, 138’’81). Alexis Goury et Fara des Loges (propriété d’Eliane et Jean-Pierre Bendinelli) ont pris la sixième place (cinq points, 140’’18).