Une soixantaine d’élus au Comité fédéral, présidents de Comités régionaux d’équitation ainsi que l’équipe de direction élargie de la Fédération Française d’Équitation (FFE) se sont réunis pour deux jours de séminaire autour du Projet fédéral 2025-2028. Ce dernier est la traduction du projet du président et des élus pour la fédération.

Chaque territoire ayant ses spécificités, il est essentiel que chacun se l’approprie pour pouvoir le décliner dans sa région en fonction des besoins et projets identifiés.

Véritable feuille de route remise au ministère des Sports à chaque début d’olympiade, il accompagne notamment les demandes de financement auprès des services de l’État. C'est un outil présentant le projet de la Fédération Française d'Equitation, répondant au cadre d'action demandé par le Ministère, mis à disposition des élus nationaux, régionaux et départementaux pour mettre en avant la richesse des activités équestres et les objectifs de développement du réseau fédéral lors de chaque rencontre institutionnelle.

Comme l’a rappelé Frédéric Bouix, président de la FFE, dans son mot d’accueil aux participants, “ces temps partagés sont un projet porté pendant la campagne. L’un des reproches qui a souvent été fait à la Fédération est d'être très verticale, où l'ensemble des différents niveaux des échelons fédéraux n'étaient pas forcément associés. Modestement, nous souhaitons y remédier par un certain nombre de concertations et d'actions concrètes dont ce séminaire fait partie. C’est important de marquer ce début d’olympiade et nous essayerons, autant que de besoin, de réitérer ce type d'opération pour que l'ensemble des acteurs puissent échanger. Ce moment constructif autour du Projet fédéral irradie positivement les quatre années de travail à venir, sur la méthode et sur le fond des actions que nous allons mettre en place.”

Des réunions thématiques à destination des présidents de CRE, du Comité fédéral et du Comité National de Tourisme Équestre de la FFE, ont été intégrées au programme du séminaire fédéral, pour aborder les points plus spécifiques à chacun, avant de se retrouver en plénière pour les temps de partage collectifs autour du Projet fédéral.

Sophie Dubourg, Directrice technique nationale, accompagnée de Céline Bulet, Cécilia Do, Olivier Simon et Xavier Tirant, a détaillé les priorités du projet :

• Ancrer durablement la place du cheval dans la société,
• Accompagner les professionnels dans les transitions,
• Proposer une offre éducative et sportive de qualité,
• Moderniser l’action fédérale pour plus de proximité et d’efficacité.

Le Projet fédéral 2025-2028 se structure autour de trois grands programmes, comprenant ensuite chacun plusieurs plans d’actions :

• Cheval & Sens : assurer le rayonnement du cheval et des activités équestres auprès du plus grand nombre (4 plans d'actions),
• Ambition 2032 : déployer une offre d’équitation en phase avec les attentes sociétales, économiquement viable et performante dans toutes ses dimensions (4 plans d'actions),
• Efficience fédérale : adapter l’organisation du réseau fédéral pour une efficacité optimale (2 plans d'actions).

Tous ont été invités à s’approprier le Projet fédéral pour pouvoir ensuite le décliner en région. Pour cela, un atelier d’intelligence collective a été mis en œuvre par Guillaume Henry et Laetitia Blondel. Après une introduction qui a permis une mise en énergie, douze tables ont été positionnées, présidées par un(e) président(e) de CRE, épaulés d'un rapporteur et de 3 participants. 

À chacune des 3 questions posées, allant du générique au particulier, rapporteurs et participants changeaient individuellement de table de présidents de CRE, garantissant une nouvelle composition de groupe à chaque session :

1. Quelle est l’intention derrière le Projet fédéral ? Comment ce projet se décline dans ma région ? 
2. Que manque-t-il à cette déclinaison en région ? De quelle aide ai-je besoin ? 
3. Quelles sont les prochaines étapes liées à mon projet ? Qu’ai-je appris sur moi/ma région ?

S’en est suivi un temps de synthèse en fin de journée, puis une restitution le lendemain matin. Chacun des présidents de CRE a exprimé ce qu’il retient du Projet fédéral et ce qu’il souhaite mettre en œuvre dans sa région en fonction de ses spécificités. Sont beaucoup revenus l’importance des Comités départementaux d’équitation comme des relais essentiels et la nécessité de créer du lien pour travailler ensemble. L’atelier s’est achevé par l’identification par chaque participant d’une action à mettre en place dès le lendemain, écrite sur un post-it collé à “l’arbre des petits pas”.
 

Un temps a été consacré au tourisme équestre, l’occasion pour le Comité national de tourisme équestre et sa présidente Valérie Dalodier d’appuyer sur les atouts de l’équitation de pleine nature, qui se transforme et se modernise pour répondre à l’évolution des attentes du public. Cela participe au développement des territoires et des établissements équestres, qui peuvent proposer une grande pluralité de produits autour de l’équitation de pleine nature.  

Chacun des élus a présenté ce qu’il a mis en place et l’évolution des demandes qu’il a observées ces dernières années : ride & run, endurance, médiation, augmentation des demandes pour des promenades et des séjours alliant la pratique équestre et le bien-être humain, etc. Sylvain Salaméro a rappelé que “le tourisme équestre est le laboratoire des clubs de demain. Le Projet fédéral inclut un souhait de mieux faire connaître et reconnaître l’ancrage agricole des activités équestres ; pour cela, il faut s’appuyer sur ces établissements qui ont une proximité importante avec l’agriculture.” Cécilia Do, responsable du service Tourisme, a terminé par la présentation des projets mis en place en région (réseau d’itinéraires, manifestations et événements, formations des pratiquants), évoquant les possibilités d’aides et de financements existantes, propices à l’accompagnement du développement de l’équitation de pleine nature dans les territoires.
 

“Ce séminaire est la confirmation de la richesse et de la diversité de nos activités. Nous sommes une seule fédération qui nous regroupe tous. C'est une page qui s'ouvre et ces travaux se poursuivront avec l'ensemble des équipes tout au long de l'olympiade à venir, avec la même énergie que celle déployée pendant ces deux jours. Il y a des bonnes intentions, maintenant il faut passer à l'action. L'idée des petits pas est la bonne, prendre une action et la mettre en œuvre, même si on sait que le catalogue est épais. Je vous remercie pour ce temps riche d'échanges. Cette rencontre est importante, au-delà du projet, sur le plan humain, parce que chacun travaille dans son territoire, sur la même thématique, mais sans forcément se croiser”, a conclu Frédéric Bouix.

La volonté du président de la FFE est de renforcer l’accompagnement des organes déconcentrés. Dans ce but, des réunions seront programmées prochainement en région pour échanger avec les différents acteurs. La première d’entre elles s’est d’ailleurs déjà déroulée, le 28 avril dernier, dans les Pays de la Loire. Frédéric Bouix, accompagné de Sophie Dubourg, a rencontré le comité directeur du CRE présidé par Patrice Château. Un moment dédié à la présentation des objectifs et des ambitions fédérales pour l’olympiade à venir, suivi d’un temps de questions/réponses. 

Marine Vincendeau, membre du Comité fédéral et dirigeante des écuries du Clos (44)

“Ce séminaire est une vraie réussite. Cela nous a permis de mieux nous connaître et de rencontrer les nouveaux venus. Cela permet aussi d’entendre les demandes et réflexions des uns et des autres, savoir ce que les CRE ont déjà pu organiser. Ce que j’en retiens bien, c'est qu'il faut vraiment qu'on travaille sur la communication et sur le rapprochement des CDE et des CRE, ce qui est le Projet fédéral. Nous avons la volonté de tous travailler dans le même sens. Ce temps donne beaucoup d'énergie, à moi personnellement mais aussi à tous. J’ai entendu tous mes collègues dire qu’ils avaient vraiment envie de progresser, de communiquer, pour faire avancer la fédération.”

Laurent Boyer, membre du Comité fédéral et dirigeant du centre équestre de la Foucheraie (35)

“Je suis content d’avoir rencontré tous les présidents de CRE et de pouvoir appréhender les différentes problématiques selon les régions. C'était très important pour nous, les différents élus, de mettre à plat le Projet fédéral, afin de bien le comprendre et d’être tous d'accord sur les axes qu'il fallait poser. Je suis également élu au CNTE, ce temps a permis de redéfinir les grands axes qu'on voulait mettre en place. Au-delà de la partie technique, ce temps tous ensemble permet d’apprendre à tous se connaître. C'est la première fois que j’occupe ce type de poste, donc j'avais besoin de savoir un petit peu la marge de manœuvre qu'on avait, comment on pouvait évoluer, ce qui était faisable ou non, pour ensuite comprendre l'impact que je pouvais avoir sur ma région. J’ai beaucoup apprécié ce séminaire, qui était dense en informations mais bien mené. Il était nécessaire de prendre ce temps et c’est à reconduire.”

Valérie Hamelin Boyer, présidente du CRE Grand Est et dirigeante de Yutz Passion Cheval (57)

“J'ai énormément apprécié cette première qui m'a permis de prendre conscience qu'on est une immense famille. Nous sommes nombreux à travailler pour faire avancer un Projet fédéral commun. Tout le monde est motivé et apporte des compétences complémentaires pour faire avancer les choses dans le bon sens. En tant que présidente de CRE, je rencontre mes homologues régulièrement. Rencontrer en plus les élus et les responsables fédéraux était un vrai plus. On a l'impression d'être entendus. Les problématiques sur le terrain vont ainsi plus facilement remonter et je pense que cela va nous aider à développer le projet fédéral en région. C'est très motivant d’échanger sur les problématiques et les avancées des uns et des autres, tout en ayant des réponses et des outils pour aller dans le bon sens. C’est à refaire.”

Jean Henry, président du CRE Occitanie

“Ces temps de rencontre sont essentiels. Ils donnent la possibilité de se retrouver avec les élus fédéraux, représentants de tout le territoire, porteurs du Projet fédéral, pour pouvoir confronter les problématiques que nous avons en région avec nos homologues. C'est à la fois du partage d'idées et de bonnes pratiques. Cela permet aussi d'affiner nos propres projets. Ce rassemblement permet de faire le pont entre le Projet fédéral et les projets régionaux, de nous aider à prioriser, de mieux identifier les besoins et surtout de porter un discours commun. C’est essentiel d’aller dans le même sens pour fédérer et redonner du sens aux dirigeantes et aux dirigeants de club que nous représentons. 
Ces moments sont toujours conviviaux. J'étais rompu à cet exercice qui, par le passé, existait déjà lorsque j'étais président, avant la fusion des régions, en Midi-Pyrénées. Avec la nouvelle patte du président actuel, j'ai trouvé ça beaucoup plus moderne, dynamique, moins institutionnel. J’ai apprécié le temps de convivialité le lundi soir avec un fond musical. Cela correspond aussi à ce qu'on a envie de faire partager aux dirigeants de clubs dans nos régions.”