

Le festival équestre de Saint-Macaire, qui se tiendra du 22 au 24 août 2025 dans la ville éponyme, incarne avec éclat le dynamisme du cheval et du spectacle équestre en France.
Il est surtout porté par une aventure humaine et familiale, inspirante et généreuse. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, retrouvons nous pour cette première édition, promesse de rencontres et de partage autour de la passion du cheval.
Un festival équestre au cœur d’un joyau médiéval : Saint-Macaire, entre patrimoine et passion chevaline
« Saint-Macaire est une petite ville médiévale, un peu touristique mais sans excès, qui présente toutes les caractéristiques d’une cité de cette époque. Elle a connu son apogée au XVe siècle, à la toute fin de la guerre de Cent Ans », explique Catherine Le Grix de la Salle. « La ville est authentique, et elle possède une esplanade, plate et arborée, qui permettra d’accueillir cavaliers, chevaux et public dans un cadre à la fois pratique et chargé de mémoire. »
Mais c’est avant tout une relation affective qui dicte le choix du lieu. « Je connaissais Saint-Macaire, car j’ai longtemps vécu dans cette région. » Catherine y a même débuté l’équitation. « Mon père avait appris à monter en Algérie, lorsqu’il y vivait pour son travail, et nous a vite transmis le virus. » Une passion qui se transmet de génération en génération, puisque Maud, la petite-fille, souhaite désormais en faire son métier.
Mais ce projet un peu fou « à des racines plus profondes et anciennes » explique Catherine. L’équitation avait une grande importance, dans la vie, à l’époque. J’ai appris à monter à cheval avec un vieux colonel de cavalerie à la retraite qui m’appelait « mon vieux ». J’avais neuf ans ! Adolescente, je ne rêvais que de spectacles équestres et de voyages à cheval. Je dévorais François Nourrissier, Paul Vialar, Evelyne Coquet. En 1988, dans le vieux château médiéval de Langoiran, j’avais participé, en amazone, à un petit son et lumière qui retraçait le passage d’Edouard de Woodstock, le Prince Noir, fils d’Edouard III et gouverneur de la Guyenne. J’avais adoré cette expérience que l’on a revécu un peu avec Maud en participant à la Bataille de Castillon il y a deux ans. Finalement, créer Les Cavalcades, c’est renouer avec ces rêves d’enfant ; on vous serine (à juste titre !) qu’il faut fuir les métiers du cheval tant ils sont exigeants et voilà que, à travers cette aventure, vous avez enfin l’opportunité de donner vie à ces fameux rêves ! »
Une aventure équestre intergénérationnelle : quand trois générations bâtissent un rêve à cheval
Ce qui rend l’événement équestre Les Cavalcades si singulières, c’est sans doute cette aventure humaine et familiale qui en tisse la trame, génération après génération. Ici, chacun a sa place : le grand-père veille à la logistique, la petite-fille insuffle sa créativité à la communication et au graphisme, tandis que Catherine, la fondatrice, orchestre l’ensemble, de l’écriture du spectacle à la gestion administrative. « Maud et moi sommes très complémentaires, et, sans elle, ce projet n’aurait pu voir le jour. Elle s’occupe du graphisme, de la communication, des bénévoles, des soucis informatiques qui émaillent (malheureusement) notre parcours et de mille autres tâches dont la plupart dépassent largement mes domaines de compétence. »
Chacun encourage l’autre, indispensable et complémentaire, trois générations réunies autour d’un même rêve, portées par la passion du cheval et le goût du partage ; des valeurs chères au monde équestre, où le temps ne se contracte pas, où chaque geste s’apprend et se transmet. « Le cheval, c’est le temps long », confie Catherine, « c’est la patience, l’apprentissage, la confiance qui se construit au fil des années. »
Le cheval comme héritage et vocation : une passion transmise de père en fille
L’idée du festival puise son inspiration dans la Feira de Golegã au Portugal : « Mon père nous emmenait souvent à Golegã. Chaque fois qu’on revenait, on se disait que c’était dommage que ça n’existe pas en France. Un jour, on s’est dit qu’on allait le créer. » Ainsi est née l’idée d’une expérience immersive, où les spectateurs peuvent venir à cheval et devenir de véritables acteurs de l’événement.
Un festival équestre immersif et participatif : vivez Les Cavalcades en tant que cavalier ou visiteur
Le programme s’étalera sur 48 heures, à partir du vendredi soir : ouverture du festival avec restauration, exposants et un grand spectacle équestre écrit par Catherine, mis en scène par la compagnie Impulsion, mêlant numéros artistiques et voix off cinématographique : « On raconte l’histoire du cheval depuis 70 millions d’années jusqu’à aujourd’hui. » Le samedi et le dimanche, place aux compétitions (CSO, TREC, horse-ball, attelage), aux démonstrations, aux jeux pour les cavaliers visiteurs, aux animations musicales (jazz manouche et gospel) et à un marché d’exposants.
Les cavaliers visiteurs, inscrits en amont, pourront venir avec leur monture et participer aux activités, à condition de remplir quelques critères :
Un bar sera accessible uniquement à cheval, pour pouvoir se désaltérer sans mettre pied à terre. Le dimanche, une messe de Saint Hubert, sera relevée par les trompes de chasse du Rallye des Deux-Étangs.
Au cœur de la cité médiévale de Saint-Macaire, les visiteurs se croiseront ainsi au rythme des sabots et des attelages, partageant l’esplanade avec cavaliers, chevaux et artistes venus célébrer toutes les facettes de l’art équestre. Dans ce grand ballet vivant, chacun pourra s’immerger dans la magie des démonstrations, des jeux et des spectacles équestres, où la passion du cheval unit tous les horizons.
Un pari sur l’avenir du spectacle équestre en France : Saint-Macaire, future capitale du cheval ?
Malgré l’ampleur du projet, l’association ne bénéficie d’aucune subvention publique, ni d’aucun soutien des collectivités locales et territoriales. Catherine a convaincu un à un des partenaires privés d’investir, mais reste loin de couvrir tous les frais nécessaires : « Le budget repose surtout sur l’autofinancement, le mécénat privé et la mobilisation de bénévoles. » Pourtant, cela n’entame en rien sa détermination. « Je me couche avec Les Cavalcades, je me réveille la nuit avec Les Cavalcades, je me lève le matin avec Les Cavalcades. »
Pour faire connaître l’événement, l’association a recruté une community manager. Mais surtout, ses membres travaillent d’arrache-pied. Plus que trois mois environ. Et encore des milliers de détails à régler. Au-delà de la prouesse logistique, Les Cavalcades ambitionnent de faire rayonner la tradition équestre dans un cadre patrimonial d’exception et de fédérer une communauté autour de la passion du cheval.
Entre pierre et vigne, passé et présent, Saint-Macaire s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire, portée par l’énergie d’Alain, de Catherine et de Maud Le Grix de la Salle, une soixantaine de bénévoles, et la poésie de ses paysages.
- Actualité issue du site Pégase Daily - écrit par Guillaume Henry, président de la Mission Française pour la Culture Équestre et fondateur de Caballus Médiation Culturelle