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FFE
01/09/2025
Entretien avec Laurent Peyron, élu au Comité fédéral
© collection privée

Entretien avec Laurent Peyron, élu du Comité fédéral

Le parcours de Laurent Peyron, dirigeant du centre équestre L'Ecole des Ecuyers, situé à Chamaret (26), nouvellement élu membre du Comité fédéral et référent pour la commission culture et patrimoine, est riche et varié. Entretien avec un passionné de formation et de pédagogie, touche à tout et membre de la promotion 2025/2026 du programme Dirigeants de Demain du CNOSF.

Comment avez-vous débuté l’équitation et quel a été votre parcours ? 

Je suis un peu comme Obélix, je suis tombé dans la marmite en étant petit ! Historiquement, il y a toujours eu des chevaux dans la famille. Ensuite, mes parents ont créé un petit élevage de poneys camarguais, qui s’est transformé en poney-club et centre équestre. J’ai donc fait le choix de me professionnaliser, de passer mon monitorat puis mon instructorat en 2019 à Saumur. Des partenariats se sont mis en place avec des établissements scolaires, des lycées privés agricoles et des maisons familiales rurales (MFR), ce qui m’a permis de mettre un pied dans la formation professionnelle. Depuis que j’ai repris l’entreprise familiale avec mon épouse, nous avons développé un partenariat avec le centre de formation d’apprentis (CFA) du Comité régional d'Équitation (CRE) Auvergne-Rhône-Alpes et nous sommes un centre de formation orienté AE, BP et Jeunes Chevaux. L'enseignement, c'est un peu naturel pour moi, lié à mon cadre familial. Partager, enseigner autour du cheval, c'est un trait de personnalité naturel.

Quelle vision de l'équitation défendez-vous ?

Si on devait résumer, une équitation plus juste, plus éthique, en adéquation avec notre société actuelle, qui est en pleine évolution. Je suis passionné d'histoire de l'équitation, mais ce n’est pas pour autant qu'il faut s'enfermer dans le passé. Au contraire, cela permet de mieux comprendre l’actualité et d'envisager l’avenir. Les gens qui poussent les portes des clubs n’ont plus les mêmes attentes qu’il y a 20 ou 30 ans. Il y a une demande de compréhension du cheval. Les élèves sont en quête de sens et, face à ce questionnement, nous ne pouvons pas leur donner des vérités toutes faites sans les aider à réfléchir et à comprendre.

Justement, en tant qu'enseignant et formateur, est-ce un challenge de réussir à accompagner ces nouveaux publics-là et répondre à leurs besoins ?

Mon plus gros challenge concerne l'accompagnement des élèves face à leur tuteur et maître d'apprentissage. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, c'est très facile de former les élèves, de les accompagner, ils sont très ouverts et nous bénéficions de nombreux outils. Cependant, quand ils sont en situation de travail, ils ont affaire à des tuteurs ou des enseignants qui sont d'une ancienne génération avec une certaine vision du cheval et du métier. C'est là que cela peut coincer. Nous misons sur le côté humain, avec des petits groupes de jeunes en formation, pour conserver une ambiance familiale. Dans l'idée, nous sommes comme un pont et faisons de notre mieux pour faire le lien entre tout cela.

“L'équitation a cet atout de rassembler un panel de gens très large”

Vous êtes un des nouveaux élus du Comité fédéral 2024-2028, qu'est-ce qui vous a donné envie de vous engager ?

Depuis quelques années, je travaille avec le CFA du CRE, dans la mise en place des dossiers d'habilitation, et j’apprécie l’état d'esprit mutualiste que nous avons actuellement au sein de notre CRE. Elisabeth Treilland m'a contacté pour savoir si cela pouvait m’intéresser de compléter l’équipe de Frédéric Bouix. Cela s’est fait, j’ai intégré le Comité fédéral, ce qui m’a permis de rencontrer tous les élus actuels et de nombreuses autres personnes, comme Pascal Marry. Lors du congrès d’Avignon en début d’année, il m’a suggéré de m’impliquer dans la commission culture et patrimoine, dont je suis désormais le référent au Comité fédéral.

Est-ce qu'il y a des sujets que vous souhaitez tout particulièrement porter en tant qu'élu ?

D'une part, tout ce qui est en lien avec la formation, parce que c'est dans mon champ de compétences. D'autre part, c'est vraiment le tissu social, avoir ce lien en étant au plus près des différents acteurs pour sensibiliser, motiver, les écouter, faire remonter les constats et leurs besoins. Pour moi, nous avons beau avoir les réseaux sociaux, nous l’avons vu avec la crise du Covid, à un moment donné, c'est l'humain qui revient au centre. L'équitation a cet atout de rassembler un panel de gens très large. Nous voyons dans les clubs des enfants venir d'un milieu très aisé comme d’un milieu plus défavorisé, les personnes en situation de handicap, les jeunes comme les plus âgés ou les retraités peuvent pratiquer. En fait, c'est vraiment un sport qui rassemble tout le monde notamment grâce à sa diversité de pratiques. Je peux le voir à l’échelle de notre structure, sur le plan social, il y a des personnes qui ont des possibilités en termes de ressources financières plus importantes que d'autres. Concernant notre situation géographique, en étant à 3h de Genève, dans un endroit touristique, il y a énormément de résidents secondaires belges, suisses, allemands. Le pouvoir d'achat n'est pas le même, nous adaptons nos produits en fonction lors des stages de vacances afin de faire en sorte que tout le monde y trouve son compte et du plaisir dans l'équitation.

Par ailleurs, concernant le public accueilli en club, nous observons une évolution, ce n’est plus principalement la petite enfance. Les publics adultes sont de plus en plus intéressés, à nous de les inciter à venir ou faire revenir ceux qui ont stoppé leur pratique. Ce public-là, dans l'enseignement, ne doit pas être abordé de la même manière ni avec la même animation de séances qu'avec des enfants de moins de 8 ans. Même en termes de discipline, par exemple, l'équitation de travail a un intérêt pédagogique au niveau de la mise en selle de ces cavaliers-là, avec notamment l'emploi des selles creuses qui facilite tout de suite l'aisance à cheval. Cela peut aussi faire une passerelle avec le tourisme équestre. Encore, si on arrive à influencer des parents ou des jeunes parents, ils vont forcément venir avec leurs tout-petits. Il y a plein de pistes pour toucher ce public, le travail à pied en est une autre...

Également, autour du cheval, il y a cette notion de bien-être animal qui est très importante. Ma femme est diplômée universitaire en éthologie du cheval, donc nous l’intégrons énormément dans le programme de nos formations. Cela répond aux questions sociétales, c'est-à-dire au-delà du simple bien-être équin, de la bientraitance animale. Et mieux comprendre l'animal, il y a aussi un côté un peu humain pour mieux se comprendre, en évitant de faire de l'anthropomorphisme, savoir se situer par rapport à sa pratique. Et nous serions déjà gagnants à observer et comprendre le cheval. Il y a plein de choses à faire à ce sujet.

Vous faîtes partie de la promotion 2025/2026 du programme Dirigeants de Demain, créé par le CNOSF et destiné aux bénévoles de 16 à 35 ans. Quelles raisons vous ont poussé à candidater ?  

L'idée est d'être accompagné dans notre démarche d'élu. Ce qui est intéressant, c'est que je suis le seul représentant du monde équestre, à côté il y a 36 autres personnes issues de fédérations sportives différentes : alpinisme, escalade, escrime, etc. J’ai toujours l’envie d'apprendre. C'est un programme qui semble répondre à mes besoins actuellement et qui permet, encore une fois, de développer un réseau, de créer du lien, de savoir à qui s'adresser quand on a une question. En tant qu’élu fédéral, je souhaite utiliser cette formation pour renforcer mon impact au sein de la FFE, professionnaliser encore davantage mon approche du pilotage stratégique et contribuer activement à la modernisation et à l’attractivité du sport équestre. Ce programme me permettra également d’accompagner la structuration du secteur et de préparer la prochaine génération de dirigeants, dans une vision d’avenir et d’innovation pour la FFE.

  • En savoir plus sur le programme Dirigeants de Demain
Entretien avec Laurent Peyron, élu au Comité fédéral
© collection privée

“Aussi bien sur le plan humain qu’équin, c'est vraiment l'éducation et l'entraînement qui me passionnent”

Vous pratiquez, ou avez pratiqué, un panel assez large de disciplines, allant de l’attelage à l’équitation camargue en passant par le dressage, pour n’en citer que quelquesunes. Que vous apporte cette diversité et quel lien voyez-vous entre les unes et les autres ?

Cela me permet d'avoir une vision très large du cheval et de ne pas s’enfermer dans une spécificité. Parfois, quand on est hyper spécialisé, on peut avoir des biais d'interprétation. Cela reflète aussi un peu mes origines parce que ma famille maternelle est haïtienne, culturellement ouverte sur la côte Est des Etats-Unis, la Jamaïque… J’ai grandi avec ce mélange culturel qui se reflète dans ma façon d’envisager l'équitation. Quand je vois des pratiquants en attelage, équitation de travail ou tourisme équestre, cela me parle et je peux comprendre assez facilement leurs problématiques et les enjeux. Cela ouvre aussi socialement à des échanges qui peuvent être très riches.
À chaque fois, il y a toujours quelque chose qui est central : le cheval et son lien avec l'humain. Je prends l'attelage, par exemple. Vous avez autant de pays qui ont attelé avec autant de pratiques qui sont les leurs, et pourtant, on se retrouve tous lors des championnats à pratiquer en s’accordant sur un même système de règlement.

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans la pratique de l’équitation ?

Que ce soit aussi bien sur le plan humain qu’équin, c'est vraiment l'éducation et l'entraînement qui me passionnent. C'est pour ça qu'on accueille la formation Jeunes Chevaux, parce que c'est cette partie qui m’inspire, c’est-à-dire comprendre tout ce qui est éducation du cheval avant la partie entraînement sportif. Et dans la formation des cavaliers, c'est le même principe. Je n’ai pas le souhait de me spécialiser que sur la formation d'enseignant, j’aime autant accompagner des jeunes pendant une initiation qu’accompagner des cavaliers de niveau intermédiaire ou des entraîneurs.

Tout au long de votre parcours, qui vous a inspiré ?

De nombreuses personnes m'ont inspiré. Cela a commencé par mon père, qui était cavalier et a énormément influencé qui je suis dans ma pratique. Charles Marteau, qui est entraîneur de complet maintenant dans le Sud, a longtemps été une référence pour moi en m’apportant énormément de rigueur et d'amour de la compétition. J’ai pris des cours en Camargue chez Max Vendrell. Et puis au gré des rencontre, Thierry Vanasser qui était à Tarascon, puis toutes les équipes du Cadre noir à Saumur, avec lesquelles je me suis très bien entendu. J'ai une pensée pour Marc-André Morin parce que c'est quelqu'un qui a énormément répondu à mes questionnements au niveau de la pédagogie. Et, aujourd'hui, les élus de la fédération.

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