

Christian Lozano. Droits FFE DR
La France compte, depuis fin 2020, quatre représentants au sein des instances de la Fédération Equestre Internationale (FEI) et un représentant au bureau de l’European Equestrian Federation (EEF). Ces nominations sont une récompense pour le dynamisme et le savoir-faire de nombreux experts français œuvrant sur la scène internationale. Rencontre avec Christian Lozano, élu à la tête de la Commission endurance de la FEI. Christian Lozano a 57 ans et vit à Laloubère (65). Fonctionnaire au ministère de la Défense, il est juge et délégué technique endurance international Level 4. Acteur actif et investi depuis de nombreuses années dans le monde de l’endurance, il a pour crédo : le respect du cheval et l’intégrité sportive.
Concrètement, comment fonctionne une Commission au sein de la FEI ? La Commission se compose de six membres dont le président. Nous sommes tous de nationalités différentes ce qui permet d’avoir différentes visions du sport. Nous nous réunissons une fois par mois. Pour le moment cela se fait en visioconférence mais une fois la crise sanitaire passée, nous nous regrouperons à Lausanne au siège de la FEI. En parallèle, en tant que président de Commission, j’ai également une réunion mensuelle avec le Board où toutes les décisions sont actées. En quoi consiste votre rôle de président de la Commission endurance à la FEI ?Je travaille conjointement avec les membres de la Commission. Nous avons plusieurs rôles : faire évoluer le règlement, être un centre de réflexion afin d’améliorer notre sport et apporter un œil extérieur lors de conflits rencontrés sur le terrain.Nous choisissons également les sites des futurs championnats. L’idée est de retenir l’endroit qui se prêtera au mieux à la compétition. Pour l’exercice en cours, nous allons statuer sur les échéances de 2023. Nous déterminons aussi quels officiels de compétition participeront à ces championnats. Avez-vous déjà mis en place des actions ?Nous avons commencé à travailler sur plusieurs projets. Notamment la mise en place d’un document unique permettant d’évaluer les sites de compétitions. Grâce à une notation basée sur plusieurs critères concrets, ce document nous aidera à mieux argumenter nos choix.Sur un aspect plus technique, nous souhaitons faire évoluer le chronométrage et le cardio fréquencemètre en collaboration avec la Commission vétérinaire de la FEI.Nous aimerions également créer un document pour les officiels et les organisateurs de compétitions. Lors d’une course, il y a tellement de choses à faire... Souvent on apprend sur le terrain mais grâce à ces supports, l’expérience de chacun pourrait profiter aux autres. Ainsi on aurait à la fois un gain de temps et de connaissances.
Quels sont les principaux objectifs de votre mandat ? Je souhaite ramener l’endurance à ses bases, à savoir qu’elle redevienne une discipline plus technique et donc plus intéressante. Il faut que la stratégie et la gestion de course rentrent plus en compte, que ce soit le couple cavalier/cheval qui priment. Le bien-être animal est également l’un de nos objectifs pour ces prochaines années. En me présentant comme président de la Commission endurance à la FEI, j’avais envie d’être dans les instances dirigeantes pour voir ce qu’il est possible de faire afin de faire évoluer le sport dans le bon sens. Je sais que ça demandera beaucoup de temps et de travail mais nous sommes tous très motivés. Je suis là par passion. Vous êtes également membre du Bureau de la FEI. Sur quoi travaillez-vous ?Le Bureau de la FEI regroupe notamment tous les présidents des commissions ainsi que ceux des différents groupes régionaux composant l’instance. Les décisions émanant de toutes les commissions et les modifications réglementaires y sont proposées puis validées. C’est l’ultime étape avant l’adoption de toute évolution. Pour l’endurance par exemple, l’attribution du championnat du monde 2022 à Verona (ITA) a été actée.