

Droits FFE PSV
Les clubs lauréats du Trophée FFE du Développement Durable 2016 ont reçu diplômes, lots de tapis de selle et un pommier lors de la remise des prix qui a eu lieu au Salon du Cheval sur le stand FFE-CNTE.
Présentation des actions des lauréats pendant la Semaine Européenne du Développement Durable.
Isabelle Meyer dirigeLe Clos Yakari, école d'équitation de pleine nature, et Frédéric Meyer présideLe Pied à l’Etrier, l'association partenaire du centre équestre.
Ensemble, ils plaident pour une équitation respectueuse de l'environnement et bienveillante envers les cavaliers et les équidés. Pour eux, «remporter le 1er prix du Trophée FFE du Développement Durable récompense un travail mené au quotidien, met en avant les valeurs transmises aux cavaliers et les actions portées par notre club. Ce prix apporte de la crédibilité à nos idées vis-à-vis des acteurs locaux et institutionnels. Cela fait boule de neige».
Le jury a apprécié le caractère rassembleur de leur projet : conférence d’ingénieurs agronomes alternatifs, Lydia et Claude Bourguignon, sur le thème : « Semer le futur » qui a réuni 300 personnes, Forum des associations présentant des initiatives alternatives concernant la protection de l’environnement, l'économie, l'alimentation et l'éducation des enfants; spectacle de théâtre équestre sur le thème du film « Demain »; Grand jeu coopératif portant sur l'estime de soi : la « Turbine à bonheur » animé par sa créatrice Johana Quelen, mise en place d'une « Boîte à donner » où les cavaliers peuvent mettre ce qu’ils ne veulent plus et prendre ce qui leur plaît, etc.
Déjà lauréats FFE et Generali en 2013 pour un projet de sauvegarde des abeilles, ces Vosgiens adeptes du bien-être des personnes et des animaux expliquent avec un grand sourire : «L’écologie est un savoir-être. Elle ne devrait pas être verte mais bleu blanc rouge. Tout le monde est concerné par ce que nous transmettons à nos enfants. Ainsi nous travaillons à favoriser la démarche éco-cavalier.» Les 200 cavaliers de ce club orienté équitation d’extérieur l’ont compris et ils ont été nombreux à faire le voyage à Paris pour recevoir le Trophée. Les dirigeants aiment rappeler les devises de Gandhi : «L’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul » et de Pierre Rabhi : «Faire sa part n'est jamais au-dessus de nos moyens».
2e prix, Sandrine Houis dirige l’Ecurie du Vièvre à Saint-Georges du Vièvre, dans l’Eure, entre Pont-Audemer et Bernay. Les installations de plain-pied sont en bois, les chevaux vivent en pâture et le club est orienté équitation d’extérieur : endurance et randonnée. Le jury a apprécié le challenge d’organiser un événement éco-responsable.
Son projet SEDD primé était l’organisation d’une course d’endurance officielle éco-responsable qui comptait 90 engagés sur des boucles de 10 à 60 km.
«Nous avons commencé par baliser la course avec des piquets de bois pour éviter toute atteinte aux arbres. Cela a mobilisé une équipe de cavaliers du club. Nous avons installé sur place des toilettes sèches d’un modèle pratique et sympathique. Pour abreuver et arroser les chevaux, nous avons profité des bacs de récupération d’eau de pluie du manège et des abris des chevaux. Tout le monde s’y est mis pour remplir et transporter les bouteilles et les bidons. Nous avons aussi mis en place des bacs de tri sélectif.
L’affichage et la communication sont également très importants. Un groupe de jeunes du club a fait, avec des matériaux de récupération, une banderole qui a été mise en évidence au départ de la course à côté d’un hôtel à insectes. Il y avait aussi des panneaux de présentation de la démarche cavalier éco-responsable et un questionnaire équi-nature. Les cavaliers ont joué le jeu, ceux du club et ceux de l’extérieur. Une course comme celle-là est un bon outil pour faire connaître et apprécier la démarche développement durable».
3e prix, Nadja Pruvost dirige la Ferme du Sonvaux aux Eparges près de Verdun dans la Meuse. Il s’agit d’une vraie ferme avec une cinquantaine de chevaux, une douzaine de chèvres, des moutons, une vingtaine de vaches… sur 30 hectares de prairies. Environ 2 500 scolaires y sont accueillis chaque année. Le jury a valorisé la démarche pédagogique du club.
« Notre semaine comportait les lundi, mardi, jeudi et vendredi l’accueil de classes de maternelles et primaires, soit 200 enfants. Leur programme comprenait la découverte de la ferme pédagogique et du conservatoire des races domestiques rares. Nous avons 13 mares pédagogiques sur la ferme avec des batraciens et toute une microfaune. Les enfants sont fascinés par la vie des mares. Il y avait aussi des promenades en chariots tirés par des chevaux de trait et la découverte du travail du cuir avec bien sûr la rencontre avec les poneys et l’initiation.
Les jours des séances au poney-club, nos cavaliers ont fabriqué avec des bouteilles de récupération une sculpture en forme de poney. Ils ont aussi réalisé un herbier très utile pour préparer leurs Galops® de pleine nature».
Enfin, une grosse opération de récupération de restes d’aliments et de pain pour nourrir les animaux a permis une sensibilisation à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Environ 120 cavaliers se sont impliqués dans ce projet.
A l’horizon, pour la Ferme du Sonvaux, la plantation d’1,3 km de haies et un espace vitré pour voir la vie de la mare sous la surface.
«Ce sont des petites choses faciles à mettre en place qui ont un impact maximum sur les scolaires, pour peu qu’on cherche à faire comprendre les cycles biologiques aux enfants».
En tout 10 projets parmi les 63 participants à la SEDD ont été récompensés.
Pascal Deboudt a organisé une opération Portes « ou » Vertes, c’est-à-dire un grand jeu de piste dans le poney-club mettant en lumière les actions DD avec ateliers ficelles, semis, désherbage... et cadeaux à la clé.
Stéphanie Laurens a mis en place, à l’attention des cavaliers du club, une opération de fidélisation des oiseaux pour limiter la présence d’insectes piqueurs autour des chevaux : découverte des oiseaux, création de mangeoires et semis de fleurs pour les attirer.
En partenariat avec Tacante, Catherine Roemer du Haras de la Clairière et l’équipe du club ont collecté un maximum de bouteilles plastique et ont convié tous les cavaliers à un atelier de sensibilisation à l’éco-conception avec présentation de la filière recyclage plastique.
Marie-Pierre Chartier a organisé un grand nettoyage de la garrigue gardoise et un défilé de mode avec des vêtements en coton biologique.
Thierry Greusard a organisé une balade à cheval éco-responsable avec les jeunes accueillis dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance et leurs parents. Cela s’est prolongé par un repas bio, zéro déchet, en collaboration avec une ferme d’agriculture biologique.
Avec une association ornithologique, Aurélia Dubreuil a organisé deux journées des hirondelles, une pour expliquer l’utilité des hirondelles pour diminuer les insectes, l’autre pour aller par petits groupes inventorier les nids, occupés ou non, et compter les œufs et les juvéniles.
Marion Bruno a organisé un concours photos. L’une devait être un cavalier se détachant sur un ciel pour montrer sa pureté. L’autre devait montrer un cheval avec une plante endémique du Caussols.