La Fédération Française d’Équitation a organisé, du 20 au 23 octobre, un stage de détection et de suivi pour le para-dressage au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41). Ils étaient 15 à avoir fait le déplacement en Sologne.
Délégataire du para-dressage depuis 2016, la Fédération Française d’Équitation poursuit son développement de la discipline en mettant en place notamment des stages de détection et de suivi. L’équipe fédérale d’encadrement technique, emmenée par le sélectionneur national, Philippe Célerier et la chef d’équipe, Fanny Delaval, a consacré les deux premiers jours du stage à l’observation de nouveaux couples. Ils étaient sept à avoir répondu présent. « Ce sont des cavaliers qui ont entendu parler du para-dressage et souhaitent s’y consacrer. Il s’agit souvent de personnes devenues handicapées à la suite d’un accident ou d’une maladie et qui souhaitent reprendre l’équitation », explique Fanny Delaval, chef d’équipe. C’est le cas par exemple de Sophie Linhart, ancienne cavalière de haut niveau de reining.
Ces couples néophytes ont bénéficié de séances de travail à cheval avec Philippe Célerier et ont été classifiés selon leur handicap par l’intermédiaire de Florence Arraitz, classificatrice FFE. « Nous avons également pris tous les cavaliers en entretien afin de mieux connaître leur projet et leur histoire. Ils se sont tous montrés très réceptifs et motivés », poursuit Fanny Delaval.
Le deux autres jours de stage ont consisté à revoir les cavaliers détectés l’an passé, pour certains accompagnés de nouveaux chevaux. « Le but est de continuer à évaluer les progrès de chacun et de leur fixer de nouveaux objectifs », explique la chef d’équipe. Les huit participants à ce stage ont également eu droit à des séances de travail à cheval avec le sélectionneur national et certains ont été revus en classification.
L’équipe fédérale d’encadrement technique s’estime satisfaite de ce qu’elle a vu durant ce stage : « C’est une confirmation pour certains et nous avons vu des nouveaux couples intéressants. Nous avons de belles cartouches et c’est prometteur pour la suite », confie Philippe Célerier qui précise aussi l’importance de pouvoir échanger avec les entraîneurs présents, « nous ne sommes pas là pour prendre leur place mais bien pour les orienter dans le travail et ainsi les guider ».
Afin de poursuivre l’accroissement du para-dressage, la FFE souhaite dès l’année prochaine mettre en place des détections régionales comme cela se fait dans les autres disciplines. « Les cavaliers n’osent pas encore trop se déplacer et logistiquement c’est compliqué. C’est donc à nous d’aller les voir en régions », précise Philippe Célerier.
L’objectif de la FFE est à terme d’étoffer le haut niveau : « À travers ces stages, on initie les nouveaux couples à la compétition, on les met dans le bain pour qu’ils se sentent capables de débuter la compétition », analyse le sélectionneur national. Des propos relayés par Alain Soucasse, coordonnateur de la discipline : « Il faut créer une émulation car la concurrence génère la performance », conclut-il.