

Pour la majorité des amateurs d’équidés, qu’ils montent à cheval ou non, le contact avec l’animal et la nature, la sensation de liberté et le bien-être procurés sont les atouts maîtres de l’équitation. Plus qu’un phénomène de mode, 1,5 million de cavaliers montent régulièrement hors des carrières et 53 % des Français affirment avoir envie de vacances équestres. La FFE les invite à franchir le pas.
Loisir ou compétition, des activités pour tous
Qu’elles soient pratiquées en loisir ou en compétition, les disciplines de l’équitation d’extérieur permettent de se retrouver entre cavaliers, en famille ou entre amis. De plus en plus d’amateurs découvrent les bienfaits des disciplines de plein air, lors d’une initiation, d’une randonnée, ou toute l’année au sein des 6 000 centres équestres et poney-clubs de France. De la balade d’une heure à la randonnée sur plusieurs jours, chaque aspirant aux parfums de nature peut créer sa propre histoire avec les chevaux, grâce aux disciplines proposées par la FFE.
Le TREC (Technique de Randonnée Equestre de Compétition) se compose de 3 tests permettant d’évaluer la capacité du cheval et du cavalier à évoluer en pleine nature. Le POR (Parcours d’orientation et de régularité) est un tracé en extérieur à effectuer à l’aide d’une carte, en respectant une allure régulière. La MA (Maîtrise des allures) consiste à effectuer un aller-retour au pas le plus rapide et au galop le plus lent, pour mesure la technique du couple. Enfin, le PTV (Parcours en terrain varié) teste leurs capacités sur un parcours équipé d’obstacles variés, comme l’ouverture d’une barrière, un passage dans l’eau, une immobilisation etc., qui requiert coordination et complicité. Grâce à ses parcours adaptés, le TREC peut être pratiqué à tout âge, pour les cavaliers de tous niveaux, à cheval ou en attelage.
Autre rendez-vous des amoureux de la nature, l’équitation de travail et de tradition préserve et transmet les méthodes de conduite et de tri du bétail. Maniabilité, conduite de troupeau, reprise de travail etc., 8 épreuves mettent en lumière le dressage du cheval et sa complicité avec son cavalier. En loisir ou en compétition, les plus jeunes peuvent eux-aussi participer grâce aux épreuves réservées aux poneys.
Toujours pour voyager dans le temps, le tir à l’arc à cheval né en Asie il y a 4000 ans, vise à tirer le plus rapidement possible un maximum de flèches sur les cibles installées d’un parcours délimité. La complicité cavalier/cheval est au cœur de la discipline puisque les flèches sont décochées rênes lâchées. Il existe 3 épreuves différentes liées aux traditions de plusieurs pays : la coréenne de déroule à grande vitesse avec une seule flèche à tirer par cible, l’épreuve hongroise consiste à tirer un maximum de flèches en 20 secondes et la polonaise effectuée en terrain varié. Les épreuves peuvent être pratiquées en catégorie Poney et Club, permettant à tous de s’initier à la discipline.
Pour les amateurs de glisse, le ski jöering est une activité tractée par un ou plusieurs chevaux, sur neige, herbe, sable ou piste. Idéale pour la randonnée, cette discipline se décline aussi en trois épreuves pendant les compétitions : le slalom géant ou spécial, le test de vitesse et la maniabilité. Originaire des pays nordiques, cette discipline peut aujourd’hui être pratiquée par tous, en loisir comme en compétition de niveaux Poney et Club.
Et pour les plus sportifs, l’endurance allie condition physique optimale et gestion de l’effort du couple. En individuel ou en équipe, les cavaliers parcourent des boucles sur un circuit balisé, avec une vitesse libre ou imposée, variable selon le type d’épreuve. Les courses allant jusqu’à 160 km, un contrôle vétérinaire effectué à l’issue de chaque boucle valide la capacité du poney ou du cheval à poursuivre la compétition. Pour assurer le bien-être des équidés, des périodes de repos sont imposées entre les épreuves.
Un atout pour l’économie
Alors qu’1,5 million de pratiquants s’adonnent aux activités équestres de pleine nature en France et que 53 % des Français affirment avoir envie de vacances à cheval, c’est toute l’économie du loisir et du tourisme, qui bénéficie de cette dynamique équestre. Hébergement, restauration, commerces et services, sites touristiques… tous profitent des retombées économiques engendrées par les activités de tourisme équestre. Les dépenses journalières par cavalier randonneur sont estimées à 50€. Plus de 20 000 km de tracés sont valorisés sur GeoCheval.com, la plate-forme de promotion des itinéraires équestres développée par la FFE. Ce sont autant de rendez-vous entre les cavaliers et les acteurs économiques locaux.
Actuellement, plus de 2 500 établissements et associations de cavaliers rassemblent les passionnés de nature sur l’ensemble du territoire. 440 d’entre eux sont labellisés Centre de Tourisme Equestre, un gage de qualité pour ces structures équestres spécialisées, qui garantissent le bien-être de leurs équidés, un encadrement qualifié et diplômé, une pratique sécurisée et un projet d’équitation de pleine nature adapté aux envies de chaque cavalier. Pour les cavaliers prêts à se lancer sur plusieurs jours d’excursion, plus de 560 établissements Cheval étape offrent un hébergement des chevaux adapté, une aire de soin et de préparation, des informations sur les activités proposées à proximité, des cartes topographiques consultables sur place, ainsi que du foin et de l’eau pour les équidés.
Souvent implantées en zones touristiques ou dans les espaces ruraux et péri-urbains, ces activités équestres de pleine nature apportent une réelle dynamique économique, qu’elle soit annuelle ou saisonnière. Elles permettent de créer de l’animation dans les villages qui accueillent ponctuellement les événements organisés sous l’égide de la FFE, qu’il s’agisse d’activités ou des 2 500 compétitions recensées en 2018. L’offre sport et loisir proposée par les poney-clubs et centres équestres permet par ailleurs de maintenir une dynamique tout au long de l’année grâce aux pratiquants les plus assidus, soit plus de 80 000 licenciés FFE en 2018. Ainsi, c’est toute l’économie des métiers liés aux chevaux qui est pérennisée. Pour chaque structure équestre, ce sont des emplois de moniteurs, palefreniers-soigneurs, maréchaux-ferrants, vétérinaires, producteurs de fourrages et d’aliments pour chevaux etc. qui sont préservés ou en devenir. Aujourd’hui, le secteur équestre est le premier employeur sportif privé, mobilisant 38 000 actifs dans des emplois non délocalisables et essentiellement ruraux, une réelle opportunité pour ces bassins de vie.