Un programme complet

Raphaël Dubois, sélectionneur national, a animé les groupes U16 avec Luc Laguerre et supervisé les U21 avec Florian Moskowitz, son adjoint. Des séances de travail technique ont été organisées, de même que des temps d’échange avec le staff fédéral sur l’organisation de la saison sportive, les modalités de sélection, etc.

Charles Le Navenec, préparateur physique des équipes de France et réathlétiseur, était présent pour effectuer une batterie de tests et orienter, si besoin, les athlètes vers des professionnels. Aude Bonnet est intervenue pour la préparation mentale : “C'est une première pour moi, je suis plutôt issue de l’univers du rugby. Le parallèle entre le rugby et le horse-ball est intéressant car ce sont des sports collectifs, avec une notion de performance collective tout en ayant des individualités fortes, avec en plus le lien cheval-cavalier. J'ai justement travaillé sur cette notion d'équipe et les bons ingrédients pour la faire fonctionner : les ingrédients pour que chaque talent puisse s'exprimer au sein de cette équipe-là, la communication positive et comment elle peut être influencée notamment sous pression, la présentation d’outils de préparation mentale comme la respiration, la prise de conscience de son état, la visualisation… Tout cela dans l’objectif d’optimiser la performance.”

Un stage apprécié

Ryane Juvin, joueur en U21 sur Tim des Landes, est revenu sur son stage : “Il s’est globalement plutôt bien passé, mon cheval s’est bien comporté. Et puis, collectivement, nous sommes un peu tous copains, donc c'est sympa de pouvoir jouer avec tout le monde et de passer un bon moment ! Nous avons commencé par un peu de travail individuel mais nous sommes rapidement passés sur des exercices collectifs, pour introduire un jeu entre nous et évoluer ensemble. En préparation physique, nous avons réalisé des tests, essentiellement autour de la sangle abdominale, les abdominaux, le dos, ainsi que sur l’équilibre et les jambes. Cela nous permet d’avoir des axes sur lesquels travailler et nos ratios, que ce soit pour la souplesse ou la force musculaire. Nous avons eu de la préparation mentale pour apprendre à comprendre et à gérer notre stress, les zones dans lesquelles nous sommes les plus performants, la place de chacun dans le collectif. Cela sera utile à ceux qui auront la chance d'être appelés pour les championnats d'Europe.”

Les championnats d’Europe en ligne de mire

Pour ces deux catégories, la prochaine échéance majeure sera du 30 juillet au 3 août avec les championnats d’Europe U16 et U21. Deux stages de préparation permettront d’affiner les groupes, avec une annonce des sélections prévues à l’issue du Grand Tournoi, du 30 mai au 1er juin, pour les U16, et à l’issue du championnat de France Pro et Amateur Mixte fin juin pour les U21. L’objectif affiché : remporter le titre !  “Ces championnats se dérouleront en même temps que ceux de disciplines olympiques. C’est une chance car le horse-ball va être mis en lumière, mais parallèlement, nous serons un peu plus sous le feu des projecteurs, tenus au résultat. Mais il y a pas mal d'éléments qui nous laissent penser que nous pouvons être optimistes sur les chances de médailles dans ces deux catégories”, confie Stéphane Tardif, conseiller technique national en charge du horse-ball.

“Le bilan du stage est positif”, débute Raphaël Dubois, sélectionneur national. “Nous avons vécu quelques années post-covid délicates dans la formation des couples. En effet, nous sommes un sport collectif et de contact, donc les derniers à reprendre les entraînements, à reprendre la compétition. Il nous a manqué deux années de compétition sur des catégories Jeunes qui sont en formation. Nous sommes tout juste en train de récupérer un peu ce niveau-là. Nous avons bien travaillé ce week-end et c'est de bon augure, j'espère, pour la suite de la saison.”

Florian Moschkowitz, adjoint au sélectionneur, ajoute : “la France est une des nations fortes en horse-ball, avec beaucoup de titres à son actif. Le but est de rester la meilleure nation, même si nous nous faisons bousculer par d'autres équipes européennes. Nous sommes trois entraîneurs nationaux, dont le sélectionneur, à échanger et partager au maximum pour trouver un bon équilibre dans le collectif que nous souhaitons mettre en place. Pour constituer la sélection, nous ne prendrons pas forcément que les meilleurs joueurs, l'idée est d'avoir un groupe qui se complète. Comme dans d'autres sports collectifs, l'idée est de pouvoir compter sur différents types de joueurs, pour amener une complémentarité entre eux qui permet de mettre en place un jeu collectif équilibré.”