Événement désormais bien ancré dans le calendrier fédéral, les Rencontres du pony-games ne cessent de prendre de l’ampleur depuis leur création en 2021. Durant quatre jours, cavaliers français et internationaux, officiels de compétition, enseignants et dirigeants d’établissements équestres se retrouvent autour de la discipline pour la découvrir, se former, ou s’affronter lors d’une compétition internationale. Au total, près de 400 personnes étaient rassemblées dans le grand manège du Parc équestre fédéral.

“Nous sommes globalement très satisfaits de cette édition, tant sur la partie formation des officiels de compétition et développement de la discipline que sur l’aspect sportif avec la compétition internationale. En 2025, deux nouvelles nations nous ont rejoints : le Danemark et l’Autriche. Chaque édition est l’occasion d’innover et de nous améliorer sur les plans sportif et logistique. Cette année, nous avons intégré davantage les officiels de compétition en formation dans la partie pratique. Des lots ont également été offerts à l’issue de différents jeux, afin de valoriser l’engagement et la performance des participants”, souligne Nathalie Lancereau, présidente de la commission fédérale pony-games. 

La journée du 10 novembre a été consacrée au développement du pony-games dans les clubs adhérents à la FFE. Dirigeants, enseignants d’équitation et élèves en formation, souhaitant débuter cette nouvelle activité au sein de leur établissement, ont découvert la discipline et ses atouts. Des intervenants, experts du pony-games, ont partagé leurs connaissances et leur expérience en la matière. Un programme complet a été abordé afin de fournir un maximum de clés aux participants : présentation de la discipline, atouts pédagogiques, matériel nécessaire pour se lancer, aspects économiques, cavalerie adaptée, etc.

“Cette journée est un véritable levier de développement pour la discipline. L'objectif est qu’à la fin de la formation, les participants repartent avec l’envie d’inscrire le pony-games à leur programme d’enseignement. Nous essayons de leur fournir un maximum d’outils aussi bien sur le volet pédagogique et sportif que sur le volet économique, très important pour les dirigeants. La formation ne dure qu’une journée, c’est un premier niveau d’information. Si les enseignants sont motivés, nous les invitons à se documenter sur la discipline et à monter en compétences”, détaille Stéphane Tardif, conseiller technique national en charge du pony-games.

Julie Petit, dirigeante du centre équestre Le Picotin à Saint-Lô (50) et Valentin Pieau, arbitre international de pony-games, ont ouvert la matinée par une présentation des atouts pédagogiques de la discipline. Valentin Vieilledent, dirigeant de Pony Matériels, et Cyril Barreau, expert fédéral, ont pris le relais l’après-midi en évoquant respectivement le matériel spécifique du pony-games ainsi que les volets sportif et économique.

Des valeurs propres aux sports équestres collectifs

Composé d’une succession de jeux alliant précision et vitesse, le pony-games se pratique en ligne et en relais. “Ce sont des passages individuels au service d’une équipe commune”, explique Julie Petit. La discipline développe chez les enfants les valeurs propres aux sports collectifs : esprit d’équipe, tolérance, maîtrise de soi, fair-play et respect. “Ces valeurs sont essentielles dans la vie quotidienne, le milieu professionnel et la société en général. Ce sont des arguments de poids pour convaincre les parents d’adhérer au projet”, ajoute-t-elle. Dans une discipline où chaque erreur peut être corrigée, le cavalier apprend à gérer son mental, à accepter la contre-performance et gagne confiance en lui.

Une cavalerie polyvalente et sereine

Valentin Pieau a par la suite échangé avec les enseignants sur la cavalerie la plus adaptée pour se lancer dans l’aventure, à savoir, des chevaux bien dressés, polyvalents, calmes et allant de l’avant. “On peut vite être grisé par la notion de vitesse, mais les chevaux qui marquent le plus de points durant les jeux sont ceux qui se montrent sereins et avant tout réguliers”, précise-t-il.

Fidéliser les enfants… et initier les adultes

En retrouvant chaque semaine ses copains pour sa séance de pony-games, l’enfant est plus enclin à s’engager sur le long terme dans sa pratique équestre. “La formation d’un groupe permet de fidéliser davantage. Il sera plus facile de rassembler les cavaliers pour une démonstration au club ou une compétition, par exemple. En plus de monter à poney, ils sont heureux de se retrouver ensemble, donc ils s’investissent, c’est très gagnant pour le club”, constate Julie Petit.

Il en est de même pour les parents, qui, en découvrant la discipline, sont nombreux à débuter l’équitation. “Petit à petit, on remarque que les parents s’impliquent dans la discipline de leur enfant. En accompagnant durant les compétitions, ils occupent une place importante et font partie de l’équipe. Souvent, ils deviennent arbitres sur les terrains de concours et se prennent au jeu. Les règles sont simples à comprendre, la discipline est sécuritaire, accessible à tous, beaucoup finissent par s'inscrire à des cours d'équitation”.

Des enseignants conquis par leur journée

“Je connaissais très peu la discipline, c’est une véritable découverte. Le pony-games peut représenter une vraie plus-value pour mon club. C’est une activité adaptée à tous les âges et à tous les niveaux. Actuellement, j’enseigne principalement l’equifun, le saut d’obstacles, et le hunter. Le pony-games conviendrait parfaitement à certains de mes cavaliers qui n’aiment pas sauter. Tous nos intervenants se sont montrés passionnés et passionnants, ils ne peuvent que donner envie de se lancer. Je dois encore réfléchir à la manière de mettre tout cela en place, mais j’ai une réelle envie de développer cette nouvelle activité au sein de mon club”, confie Patricia Ehlinger, enseignante et dirigeante au domaine équestre de Saint-Martin-d’Abbat (45).

“Actuellement en apprentissage BPJEPS, j’ai pratiqué le pony-games pendant douze ans et je l’enseigne désormais à mes élèves. Nous développons peu à peu cette discipline au sein de ma structure, aux côtés de la voltige, du concours complet ou du dressage. J’ai participé à cette journée afin d’en apprendre davantage. Nous avons abordé les différents jeux du pony-games, l’échauffement du cavalier, l’aspect économique de la discipline... Un temps a été consacré à l’observation de la compétition internationale, cela s’est révélé très instructif ! Nous avons pu analyser les erreurs des cavaliers et comprendre comment les corriger”, témoigne Léna Sallé, apprentie BPJEPS au centre équestre des Hauts de Blond (87).

Les Rencontres du pony-games réunissent divers acteurs de la discipline, dont les officiels de compétition. Venus de toute la France, ils étaient une trentaine présents au Parc équestre fédéral pour se former et monter en compétences. Après une première journée théorique en salle, les officiels se sont retrouvés sur le terrain, le lendemain, pour une mise en pratique grandeur nature.

“La première journée a permis de revenir sur les nouveautés réglementaires, le bien-être animal et d’échanger autour des bonnes pratiques de l’arbitrage. La deuxième journée s’est déroulée sur les terrains de compétition. Les officiels en formation ont pu échanger avec les nombreux arbitres nationaux Élite présents sur place, et évoquer les problématiques rencontrées dans leur région”, précise Stéphane Tardif. “Le pony-games est un sport relativement jeune, qui évolue constamment. Il est important de proposer régulièrement aux officiels de se mettre à jour”. 

En parallèle, la compétition internationale a pris place dans le grand manège du Parc équestre fédéral. Point d’orgue de la fin de saison pour de nombreux passionnés, la date est l’une des plus courues de l’année et fait, comme à son habitude, le plein d’engagés. Plus de soixante équipes venues de France, Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Italie et Suède se sont affrontées dans les catégories U12, U15, U18 et Open. “À cette période de l’année, les infrastructures fédérales sont un atout indéniable. Le grand manège offre une surface spectaculaire pour jouer à plusieurs équipes en ligne”, ajoute le cadre technique national.

Pour le staff fédéral et les sélectionneurs nationaux Jonathan Marion et Nicolas Noesser, la compétition est notamment un support idéal pour effectuer une revue des troupes tricolores et préparer la saison sportive à venir.

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