Si l’heure des JO avait sonné...
©FFE/PSV
« Les épreuves équestres des Jeux olympiques de Tokyo auraient dû commencer ce 25 juillet.
Le contexte sanitaire actuel nous impose de patienter avant de pouvoir soutenir l’équipe de France et de l’encourager dans sa marche vers la performance.
Plus qu’une vitrine du sport de haut niveau, les Jeux Olympiques sont aussi une belle histoire qui tient en haleine la planète entière, dans chacun des sports au programme.
Pendant les 15 jours où brille la flamme olympique, les poney-clubs et les centres équestres sont les premiers supporters des cavaliers et des chevaux français. Ils sont fiers que l’élite des cavaliers français porte haut les couleurs de la France dans des disciplines dont ils font partager le goût au plus grand nombre de cavaliers en leur enseignant les meilleures pratiques.
Fiers de nos cavaliers, fiers de les former et fiers de mettre chaque jour le sport au service du développement harmonieux de l’homme, dans la droite ligne de la charte olympique. »
Serge Lecomte,Président de la Fédération Française d’Équitation.
Dans un monde idéal, les agendas s’affoleraient, les Jeux olympiques de Tokyo devant débuter dans quelques jours !A cette heure, la composition des équipes de France de concours complet, de saut d’obstacles et de dressage serait connue. Après un long voyage en avion, dans des vols spécialement affrétés pour l’occasion, les chevaux tricolores seraient déjà confortablement installés au Parc équestre Baji Koen à Setagaya, l’un des quartiers les plus vastes mais aussi les plus peuplés de la capitale nippone. Ils seraient accoutumés au climat local et leurs cavaliers affineraient les derniers réglages avant le début des épreuves. Les premières reconnaissances des pistes de compétition permettraient aux entraîneurs de parfaire leur stratégie. Les grooms seraient aux petits soins pour leurs protégés, attentifs au moindre signe qui pourrait nuire à la performance. Le staff fédéral ferait le tour des écuries tricolores s’assurant que les feux seraient au vert pour tenter de conserver les titres olympiques remportés en concours complet et saut d’obstacles par équipe il y a quatre ans à Rio. Voici ce qui aurait pu se passer mais la pandémie en a décidé autrement. Et il faudra bel et bien patienter encore un peu plus de 365 jours pour fouler les allées du village olympique de Tokyo.Cavaliers et chevaux ont tout juste repris les compétitions qui ont fait défaut ces derniers mois.« C’est vraiment une année étrange. On reprend le concours en plein été après une pause qui nous a semblé interminable. Pendant tout ce temps, il a fallu gérer notre cheval pour le garder en forme », explique Thibaut Vallette LCL, champion olympique par équipe 2016 en concours complet avec Qing du Briot*IFCE. « Qing a fait une bonne rentrée au concours complet international de Jardy la semaine der-nière. Nous faisons le maximum pour le garder au top niveau et du haut de ses 16 printemps, il est assez époustouflant tant par son physique très sain que son mental volontaire et appliqué ».Le report d’un an de l’échéance olympique a nécessité des ajustements réglementaires, notamment concernant les qualifications olympiques.En équitation, tout comme en cyclisme, hockey et softball, la procédure de qualification est terminée. Les nations ont obtenu leur qualification il y a plusieurs mois et celle-ci n’est pas remise en question par le report de l’événement.Pour rappel, la France est qualifiée par équipe dans les trois disciplines olympiques. Elle présentera trois couples cavalier/cheval dans chaque discipline ainsi qu’un couple remplaçant par discipline qui pourra entrer en cours de compétition en cas de défaillance d’un équipier.La FFE proposera sa sélection définitive au CNOSF en juillet 2021. Pour être du voyage, les couples devront avoir réussi les minimas olympiques. Ces performances « plancher » pourront être réalisées jusqu’au 21 juin 2021. Les sélectionneurs nationaux, entourés de l’équipe fédérale d’encadrement sportif devront choisir, parmi les couples qualifiés, ceux qu’ils proposeront pour la sélection.« Cette année supplémentaire va permettre de faire émerger de nouveaux couples. Certains chevaux qui auraient manqué de maturité cet été seront probablement plus au point en 2021. A nous de travailler pour être ultra performants l’été prochain », conclut Kevin Staut, champion olympique par équipe 2016 en saut d’obstacles."Retrouvez les conditions de qualifications ICIProchains rendez-vous avec l’équipe de France :Concours complet : CCIO 4* Coupe des nations au Haras du Pin (61) du 14 au 16 août 2020Dressage : Master Pro à Vierzon (18) du 14 au 16 août 2020Saut d’obstacles : CSIO 5* Finale Coupe des nations à Barcelone (ESP) du 2 au 4 octobre 2020