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REGROUPEMENT NATIONAL AU PARC ÉQUESTRE FÉDÉRAL DE LAMOTTE BEUVRON (41)
Les labels Sport Études et Sports Études Excellence identifient les établissements équestres qui proposent aux cavaliers de suivre un double cursus scolaire et équestre de qualité. La FFE compte 26 Sport Études et 17 Sport Études Excellence répartis sur l’ensemble du territoire. Du 20 au 22 janvier, près de 80 jeunes cavaliers inscrits dans ce dispositif ont pu bénéficier des conseils des meilleurs intervenants lors d’un stage organisé sur le Parc Équestre Fédéral.
Au programme de ces trois journées de travail : Séances de plat et d’obstacle, interventions sur des domaines très diverses tels que la préparation physique, la préparation mentale et le bien être animal. Tous les cavaliers et leurs coachs ont pu bénéficier des conseils avisés d’intervenants de grande qualité, membres de l’équipe fédérale d’encadrement technique ou expert fédéraux : Emmanuel Quittet, Pascal Henry, Bertrand Poisson, Thibaut Cambourieux, Olivier Bost et Thierry Pommel. Les échanges nourris avec les enseignants de chacun des Sport Études Excellences ont permis de programmer un travail de fond tout à fait personnalisé.
Rencontre avec Pascal Henry, expert fédéral de Saut d’obstacles :
Quelle est la particularité des cavaliers de Sport Études Excellence ?Pascal Henry : Comme ils allient les études et la pratique intensive de leur sport passion, ils parviennent à monter pratiquement tous les jours. C’est important.
Ça représente combien d’heures d’entrainement par jour ou par semaine ?P.H. : Certains jeunes ont 2 ou 3 chevaux à l’entrainement, voire plus. Chaque établissement a son propre fonctionnement mais, dans l’ensemble, ils montent à cheval au moins cinq fois par semaine.
Quelles disciplines sont enseignées sur ce stage ?P.H. : Le Saut d’obstacles, le Concours complet et le Dressage. Des interventions complémentaires permettent de sensibiliser les jeunes cavaliers à la préparation physique et mentale comme au bien être animal.
A quelle carrière se destinent ces jeunes : l’enseignement, le sport haut niveau ?P.H. : Quand on leur pose la question, la majorité d’entre eux imaginent devenir cavalier de compétition. Les autres ont l’ambition d’exercer d’autres métiers (vétérinaire, médecin, juriste…), en gardant la compétition comme loisir. C’est dans une très petite minorité que certains se destinent à l’enseignement de l’équitation. Le double enseignement proposé au sein des établissements labellisés sport études excellence leur permet « d’assurer leurs arrières ».
Comment se passe ce stage à Lamotte ?P.H. : Nous sommes plusieurs coachs à les faire travailler sur le plat (en Dressage) et à l’obstacle. Le niveau est en train de s’élever. Sur les 80 cavaliers réunis cette semaine, une trentaine ont déjà un très bon niveau.
C’est une évolution notable par rapport aux années précédentes ?P.H. : Oui, nous avions déjà noté cette évolution l’année précédente mais cette année, elle prend une toute autre dimension. C’est un constat que nous faisons avec plaisir, parce que nous avons atteint nos objectifs, mais il nous amène à réfléchir sur le devenir de notre accompagnement. Il va falloir que l’on adapte le dispositif.
A quoi doit-on l’ascension de ces jeunes ?P.H. : Nous allons les voir chez eux depuis maintenant 5 ou 6 ans. On se déplace, on les conseille, on leur donne des pistes de travail, une sorte de cahier des charges pour les guider au quotidien. S’ajoute à cela ce rendez-vous annuel que nous leur donnons depuis maintenant 3 ans au Parc équestre de Lamotte Beuvron. Ainsi regroupés, ils s’observent, se comparent… Je crois que cela crée un peu d’émulation entre eux. C’est très positif. Nous parvenons à les amener sur les différents circuits de compétition, en catégorie Amateur ou Jeunes.
Est-ce l’accompagnement de la FFE qui génère des cavaliers performants de plus en plus tôt ?P.H. : Exactement, aller les voir chez eux, les faire venir ici à Lamotte, les retrouver sur les championnats de France des As, tout cela contribue à fédérer les parents, les coachs et les enfants. C’est un travail d’équipe solide.
Combien de fois par an les réunissez-vous au Parc équestre fédéral de Lamotte ?P.H. : Une fois. En hiver. Entre fin janvier et début février, de sorte à faire un point avant que la saison de concours ne reprenne.
Parmi les cavaliers que vous avez suivi les années passées, certains ont-ils débuté une carrière de haut niveau ?P.H. : Léa Marin a participé aux championnats d’Europe Children l’an passé et a remporté le CSI1* de Dijon en octobre dernier. Et comment ne pas citer Victor Burtin, qui est aujourd'hui champion d’Europe par équipe de Concours complet.C’est bien et ce n’est que le début !
Des stages comme celui de Lamotte sont donc aussi des occasions de repérage ?P.H. : Oui. Les promotions sport études excellence peuvent fournir de brillants cavaliers aux équipe de France Jeunes. C’est le but du jeu d’ailleurs, cela fait partie de nos objectifs.
Avez-vous des retours de parents ? Sont-ils contents de l’accompagnement de la Fédération ?P.H. : Le retour des parents est très favorable. Ils sont très satisfaits de ce que l’on propose à leurs enfants et trouvent notre accompagnement très utile et intéressant.
Retrouvez la liste des établissements labellisés « Sport Etudes Excellence » ICI
Compétition Sport études excellence Dimanche 22 janvier 2017Tout au long des 3 jours de stage, une compétition comprenant des tests de Dressage, de Saut d’obstacles, de Hunter et de théorie ont permis aux cavaliers de se mesurer individuellement et en équipe d’établissements.
Les vainqueurs :En équipe : Ecurie Merze Compétition composée de Marie Grelet, Marie Lou Follenfant, Harry Rocca et Virginie Echternach Jaubert.
En individuel : Sofia Smeigh, de l’écurie Village équestre de Conches.