RETOUR SUR LES ASSISES DE LA COMPÉTITION DES 9 ET 10 NOVEMBRE
©CRE CVL
Les Assises de la compétition, co organisées par la FFE et le CRE Centre-Val de Loire, qui ont réuni près d’une centaine de cavaliers, officiels de compétition, coaches, responsables de clubs et d’écuries de compétition ont donné lieu à un fructueux remue-méninges.
Chacun a écouté les autres dans un bel esprit d’ouverture et les débats se sont concentrés sur les meilleures actions possibles pour faire évoluer la compétition dans le sens des besoins et des attentes.
Organisées à la suite de l’assemblée générale de la FFE, les Assises ont été lancées par un discours de Serge Lecomte, président de la FFE, pour qui : « La compétition se porte bien. C’est quand ça va bien qu’il faut réfléchir aux évolutions utiles. Nous allons faire un tour des régions afin de recueillir un maximum d’informations et de réflexions sur ce que pourrait être la compétition demain. La grande chance que nous avons c’est que la compétition n’est pas seulement la rivalité avec l’autre, c’est aussi la réussite d’amener son cheval vers davantage de perfectionnement et de se confronter à soi-même pour avance. »
Pascal Deboudt, président du CRE Centre-Val de Loire, a resitué la région Centre-Val de Loire dans le contexte national et souligné la réussite du circuit Grand Régional mis en place à la suite des précédentes Assises de Beauval. « Le Grand Régional Centre se porte bien, mais il ne faut pas attendre qu’il y ait péril en la demeure pour bouger. L’idée est d’avoir un temps de concertation large puis de créer des groupes de projets qui vont mettre en place des choses concrètes et enfin une évaluation pour analyser le travail effectué. Ce qui est important dans notre approche c’est surtout de mettre le sportif au centre du projet avec toujours un objectif de progression. »
Avant de présenter les chiffres nationaux de la compétition, la Directrice technique nationale, Sophie Dubourg, a rappelé la mission éducative de la FFE et sa politique sportive qui vise à proposer un projet sportif spécifique et adapté à chaque cavalier.
Plusieurs créateurs de circuits régionaux ou nationaux sont venus partager leur expérience à l’image de Jean Morel, directeur du Grand National FFE, de François Lyon qui a exposé le modèle du Languedoc Tour Sud France et de Fabrice Dutreux qui a présenté le Challenge AOMS privé monté avec ses collègues de plusieurs départements du Grand Est.
La réussite de ces circuits et la demande croissante de circuits valident leur intérêt. Les clés de leur succès : la qualité technique et logistique des étapes sur le plan des terrains, de l’accueil, des dotations et cadeaux, de l’organisation…
Le système de compétition allemand présenté par Delia Brugmann, cavalière et enseignante allemande, a mis en évidence de grandes différences. Tous les concours proposent simultanément dressage et saut d’obstacles. L’organisation est purement associative. Le règlement impose une qualification stricte pour accéder aux catégories de compétition supérieures. Enfin, la gestion est régionale, au niveau des Länder, avec gains versés sur le terrain.
Les tables rondes du jeudi ont proposé des analyses plutôt convergentes autour des thèmes : « Une offre fédérale de compétition pour mieux répondre aux compétiteurs », « Un cadre réglementaire pour atteindre les objectifs de développement souhaités », « Les spécificité territoriales dans le dispositif national » et « Comment mettre le sportif au cœur du projet tout en garantissant viabilité et pérennité aux acteurs professionnels de la compétition ? »
« Les échanges ont été fructueux, s’est réjouie Sophie Dubourg. Ces Assises sont un formidable levier dans notre logique de développement de la compétition. L’objectif maintenant est de répéter ça partout en France et de se retrouver l’an prochain afin de faire une synthèse nationale. »
Pascal Deboudt s’est lui aussi estimé ravi de cette grande première : « Je remarque une réelle capacité d’écoute des participants. C’est précieux. Il est important de rester ouvert et de ne pas oublier les valeurs fondamentales de notre sport, même si bien sûr la réalité économique ne peut pas être mise de côté. Je crois qu’on peut déjà faire le constat que les cavaliers n’ont pas le même niveau et n’ont pas non plus les mêmes attentes. Nous devons en tenir compte. Maintenant nous avons les idées, il va falloir les mettre en application pour faire progresser la région. »
Cette première édition des Assises de la compétition a été conclue par Serge Lecomte pour qui : « Il ne faut pas oublier les cavaliers non compétiteurs. Il faut aller chercher ceux qui pensent que la compétition n’est pas pour eux. C’est conditionné par la lisibilité de nos règlements. Il faut que tout le monde comprenne facilement, nos niveaux, nos catégories, nos classements... Et il ne faut pas oublier que le sport est d’abord au service de l’homme. C’est le vrai sens de l’esprit olympique. »
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