RENCONTRE AVEC BENJAMIN AILLAUD, NOMMÉ À LA COMMISSION D'ATTELAGE DE LA FEI
Droits FFE/PSV
La France compte, depuis fin 2020, quatre représentants au sein des instances de la Fédération Equestre Internationale (FEI) et un représentant au bureau de l’European Equestrian Federation (EEF). Ces nominations sont une récompense pour le dynamisme et le savoir-faire de nombreux experts français œuvrant sur la scène internationale. Rencontre avec Benjamin Aillaud qui a intégré la Commission sportive d’attelage. Véritable autodidacte, Benjamin Aillaud est depuis plusieurs années le leader de l’équipe de France d’attelage. Instructeur, directeur de spectacles équestres, le Tarn-et-Garonnais de 45 ans a enchaîné les performances depuis sa collaboration avec le Haras de la Pourcaud.Après une 4e place par équipe et une 8e place en individuel aux Jeux équestres mondiaux de Tryon (USA) en 2018, Benjamin fait partie de l’équipe médaillée de bronze au Championnat d’Europe en Donaueschingen (GER) et s’offre en prime l’argent en individuel.
Dans les grandes lignes, en quoi consiste votre rôle de membre de la Commission attelage à la FEI ? J’essaie d’apporter mon regard technique sur les différents points abordés. Je suis là aussi pour faire remonter les problématiques rencontrées sur le terrain. L’idée est de faire évoluer le sport le plus intelligemment possible à la fois pour l’éthique sportive et à la fois pour le bien-être des chevaux. L’idée est de remettre le cheval au centre de nos décisions. Avez-vous déjà mis en place des actions ? L’une des premières choses mises en place a été le changement de la reprise pour la catégorie Solo. Nous sommes également en train d’étudier le nouveau règlement. En fait, il n’y a pas un jour où l’on ne travaille pas sur quelque chose, cela se fait petit à petit, comme les fourmis ! Mais toutes ces actions se font en gardant une ligne de conduite : défendre le sport et les chevaux. Quels sont vos principaux objectifs au sein de cette Commission ?Comment définir un sport juste tout en prenant en compte la notion de concurrence, sans oublier les chevaux et en considérant toutes les parties prenantes de la compétition : meneurs, chefs de piste, organisateurs etc. Il n’y a pas de recette miracle, c’est détail par détail qu’il faut reprendre. Quand on change quelque chose, il faut penser aux répercussions que ça va avoir sur tous les acteurs. C’est complexe mais il faut toujours garder en tête les idées de fond que sont l’éthique sportive et le bien être des chevaux. En quoi était-ce important pour vous d’intégrer la Commission attelage ?Ca fait longtemps que je réfléchissais à intégrer cette commission mais avant de m’engager je voulais être sûr d’avoir le temps nécessaire à y consacrer. C’est surtout le temps de préparation qui est long afin d’arriver avec des propositions solides. Pour moi, c’est très important que le sport évolue.Il faut être avant-gardiste. Pour que le sport aille dans le bon sens, il faut repartir des chevaux car ils nous donnent beaucoup de réponses.