À quelques jours du CPEDI 3* de Deauville, premier international de la saison pour l’équipe de France de para-dressage, la chef d’équipe Fanny Delaval annonce les objectifs fixés et le déroulé des compétitions à venir avec en ligne de mire les Jeux équestres mondiaux de Tryon (USA).
Quels sont les objectifs pour cette saison ?
« Pour reprendre les termes de Claude Onesta dans son rapport sur la haute performance des athlètes français, nous devons dès maintenant dissocier haut niveau, de haute performance. Notre objectif n’est pas d’aller aux Jeux équestres mondiaux ou aux Jeux olympiques, notre objectif est de ramener des médailles ! Nos cavaliers doivent se dire chaque matin : « Je veux une médaille », être toujours plus exigeant, plus rigoureux dans leur préparation. Nous avons aujourd’hui de très bons chevaux, nous sommes aussi bien équipés que les Anglais ou les Néerlandais, nous n’avons plus d’excuses. Il nous faut travailler encore, aller toujours plus loin et sortir de notre zone de confort. Le stage de février a servi à « planter le décor ». Les cavaliers ont pu dérouler leur reprise et être débriefés, afin de définir les axes de travail et de progression pour la ou plutôt les saisons à venir. Pour être compétitif, il faut avoir de bonnes notes et pour avoir de bonnes notes, il faut faire ce que veulent les juges. C’est au cavalier de mettre en relation son travail et ce qui est observable par le jury. Il faut en quelques termes « automatiser » sa reprise, que le cavalier n’est plus à réfléchir au moment où il déroule mais que tout cela soit dans le ressenti. Pour cela, il faut répéter, reproduire, le dressage est un sport d’automatisme. Pour aider nos cavaliers dans cette démarche, nous allons mettre en place des process afin qu’il y ait un suivi plus régulier. Nous demandons à chaque sportif du collectif France de nous envoyer un bilan tous les 15 jours de son travail à la maison. Nous sommes également très vigilants sur le suivi des chevaux. Nous devons absolument nous mettre sur les rails et intégrer des process d’excellence si nous voulons être sur le podium olympique. Tryon sera la première grande échéance dans notre stratégie de « haute performance ». Nous irons en équipe avec l’objectif d’être dans les huit premiers et de décrocher notre qualification pour les Jeux olympiques de Tokyo en 2020. »
Quel sera le parcours de sélection jusqu’à Tryon ?
« Pour préparer Tryon et avoir une chance d’être sélectionnés, les cavaliers devront concourir sur quatre des cinq concours du parcours (en plus des championnats de France de Saint-Lô en 2017). La première compétition, début avril, aura lieu à Deauville, en amont de laquelle nous ferons un stage de préparation avec Philippe Célérier, entraîneur et sélectionneur de l’équipe de France de para-dressage. Deauville est une compétition que nous apprécions beaucoup, puisqu’en plus d’être très bien organisée, elle se situe idéalement dans le calendrier. Premier rendez-vous international de l’année, le concours normand nous permet de passer en revue l’ensemble de nos cavaliers et c’est une très bonne chose avant de partir sur les CPEDI étrangers. Ensuite, nous irons à Waregem en Belgique (19-22 avril) et à Roosendaal aux Pays-Bas (10-13 mai) avant de partir vers l’Italie et le CPEDI de Somma Lombardo (14-17 juin) puis outre-Manche à Hartpury (3-8 juillet). Le CPEDI de Bishop Burton (23-27 juillet), également en Angleterre, servira de dernière compétition aux quatre sélectionnés avant un stage fin août à Saint-Germain-en-Laye. »