LES 5 BONNES RAISONS DE DEVENIR JUGE DE DRESSAGE
©FFE/PSV
A l’occasion du Dress Tour de Saumur, Lionel du Tranoy président de la Commission fédérale dressage et Alain Francqueville, ancien sélectionneur national de dressage, tout deux juges FEI, ont jugé des épreuves du CDI 3*. Soucieux de faire vivre leur discipline, ils mettent en exergue les cinq bonnes raisons de devenir juge de dressage.
1. Acquérir des connaissances techniques
Etre juge est une fonction particulière qui demande des connaissances générales à la fois dans le domaine de l’équitation, de la discipline du dressage et des règles fédérales. Grâce aux formations mises en place par la FFE et par les Comités régionaux d’équitation, les juges acquièrent un grand nombre de savoirs. « On apprend à connaitre les règles du jeu, à être très attentif aux détails. C’est l’opportunité d’acquérir un bagage technique important », confie Lionel du Tranoy.
« La discipline du dressage a pour particularité qu’elle est appréciée par un jugement, précise Alain Francqueville, cela suppose que les juges aient des connaissances communes. » Outre les formations, les notes données par les juges sont régulièrement comparées les unes aux autres lors de tests de jugement. Ces tests permettent de maintenir une homogénéité des critères de notation et d’appréciation.
2. Former son « œil »
« Avoir une sensibilité de cavalier est bénéfique, cela permet d’avoir un œil déjà averti, formé par des expériences et un vécu. En revanche, être un cavalier de haut niveau n’est pas indispensable pour devenir un bon juge », précise Alain Francqueville.
Voir de nombreux couples en compétition, et parfois parmi les meilleurs mondiaux, permet d’affiner la façon dont on voit bouger le cheval et son cavalier. Associée à la formation, l’expérience du juge va en effet permettre d’apprécier plus finement la locomotion d’un cheval, la fluidité d’un mouvement, etc. Lionel du Tranoy nous précise qu’être juge est « un bon exercice pour les cavaliers. Etre à la fois juge et cavalier permet d’avoir une vision élargie. Il serait profitable que plus de cavaliers développent ces savoirs et compétences, à la fois pour leur équitation, mais aussi pour la discipline du dressage. »
3. Etre un acteur de sa fédération
Les juges de dressage ont l’opportunité de se rendre sur des terrains de compétition dans toute la France. Ils participent à l’encadrement des compétitions de la Fédération Française d’Equitation. Pour Alain Francqueville, les principales qualités d’un juge, outre les compétences techniques, sont « la faculté de concentration et l’honnêteté du jugement. Les juges et les officiels de compétition sont les représentants de la FFE sur les terrains, une mission à la fois valorisante mais qui implique aussi un comportement exemplaire ».
4. Echanger pour s’enrichir
Sur les terrains ou pendant les formations, les juges ont des échanges techniques très intéressants. C’est l’idéal pour les passionnés en recherche permanente d’approfondissement qui souhaitent enrichir leurs connaissances. « Les rôles de juge ou de commissaire sont souvent liés, ce qui permet de partager des expériences variées, et de progresser en permanence », confie Alain Francqueville.
5. Evoluer pour juger les meilleurs niveaux d’épreuves
Le dispositif fédéral permet de progresser régulièrement dans les niveaux de compétition pour ceux qui le souhaitent. Les premiers jugements se feront sur des compétitions de niveau Club qui permettent de se perfectionner sur des épreuves plus simple. Les juges pourront ensuite prétendre à des formations Candidat National, National, Candidat National Elite et National Elite s’ils remplissent certains critères. Ils sont ensuite évalués sur des tests de jugement et de connaissances.
Emmanuelle Schramm, Directrice technique nationale adjointe en charge du dressage :
« Le juge est un acteur fondamental du dressage, discipline dont la principale caractéristique est d'être appréciée, c'est à dire dont le résultat est soumis à l'appréciation de juges et non au "couperet" indiscutable d'un chronomètre, d'une distance ou d'une barre tombée. Cette caractéristique influe énormément sur "l'ambiance" de la discipline.
C'est dire l'importance du juge qui participe de facto à la crédibilité de la discipline, à son potentiel de développement, à la formation des cavaliers, de la base au plus haut niveau. C'est pour cela que nous sommes particulièrement attentif à leur formation. Nous avons déjà réformé le parcours de formation et d'habilitation, notamment en demandant au juge d'être cavalier, et même d'être ou d'avoir été compétiteur, en demandant plus de formations pratiques qui sont la base indispensable de la recherche de qualité et nous essayons d'apporter des savoirs nouveaux.
Mais nous avons conscience que c'est un parcours exigeant et chronophage pour nos officiels qui pour la plupart officient en plus de leur activité professionnelle. Ce qui ne laisse pas toujours beaucoup de temps pour leur formation initiale ou continue.
Le groupe de travail en charge des officiels planche maintenant pour trouver des solutions de formation accessibles, notamment grâce aux outils informatiques, mais la motivation et l'engagement de chacun reste la clé de voûte. Nous avons la chance en France d'avoir de nombreux et très beaux concours, circuits régionaux, Grand National ou internationaux notamment, et c'est l'occasion pour les juges de s'entraîner, soit en faisant du secrétariat soit en assistant au jugement "en cabane" auprès de juges plus expérimentés toujours bienveillants pour accueillir des volontaires près d'eux. Nous avons aussi la chance d'avoir des directeurs de cours compétents et investis, certains sont même de juges internationaux reconnus.
En un mot, du juge débutant au formateur expérimenté, c'est toujours une affaire de passionnés ! »
Participez à l’encadrement des compétitions de la FFE et devenez acteur de votre discipline. Vous pouvez devenir officiel de compétition en accédant facilement aux cursus de formation mis en place par la Fédération.