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Sophie Dubourg, Directrice Technique Nationale, en charge du saut d’obstacles avec Philippe Guerdat, fait le point sur la feuille de route de la discipline dans l’objectif Rio 2016.
« En saut d’obstacles, explique Sophie Dubourg, les cavaliers sont en concours 4 jours par semaine, 50 week-ends par an. Le suivi personnel est très important. Il se fait principalement sur le terrain, lors des concours. En groupe JO/JEM, nous avons 14 cavaliers et 34 chevaux. Le staff FFE établit avec les cavaliers et les propriétaires un programme adapté en fonction des objectifs de saison de chaque cheval.»
«Nous avons sorti du circuit indoor fin février les chevaux dont la priorité est le circuit extérieur, tout en prenant en compte les impératifs de la finale Coupe du Monde. Notre souci commun est de préserver les chevaux, tout en leur assurant une bonne préparation. » Les tournées du soleil ont permis de remettre les chevaux en route sur des CSI3* en extérieur : Villamoura, Cagnes-sur-Mer, Vejer de la Frontera, etc. C’est une bonne préparation aux CSIO5* et aux Jeux. Au passage, il faut aussi qualifier la France pour la finale des Coupes des Nations et pour maintenir notre place en Ligue 1.»
«Nous avons profité des concours en France comme Lyon ou Bordeaux pour caler les points information et pour inscrire le groupe dans l’esprit olympique. Nous avons fait un premier point général le 15 décembre au CNOSF. A La Baule, il y a eu un point médical. Tous les cavaliers de haut niveau sur liste ADAMS dans les 3 disciplines sont suivis en permanence par géo-localisation, via une application sur leur smartphone. C’est une énorme contrainte pour eux. Ils peuvent avoir des contrôles inopinés, à domicile ou à l’entraînement. Nous les accompagnons en les alertant lors des regroupements sur les règles anti-dopage.»
« Le suivi se fait sur le terrain. Philippe Guerdat est présent aux côtés des cavaliers tous les week-ends. Les cavaliers s’entendent très bien et tout le monde s’entraide. Le vétérinaire fédéral, Jérôme Thévenot, voit les chevaux sur les concours. Le kiné fédéral, François-Xavier Ferey, et le médecin fédéral, Eric Favory, interviennent eux aussi à l’occasion des concours, tout cela en bonne entente avec le staff personnel de chaque cavalier. Le séminaire des entraîneurs dans les 3 disciplines a permis de mettre tout le monde au fait de ce qui attend les équipes à Rio et de sensibiliser chacun aux informations clé qui vont permettre au staff France de faire que les cavaliers ne se consacrent qu’à leur sport.»
« Nous avons 4 Français dans les 12 premiers mondiaux, dont les numéros 1 et 4. Nous somme la 2e nation au monde par les points cumulés en Ranking lists FEI Longines. Cela donne évidemment de grands espoirs de titres et de podiums. Mais les fautes arrivent très vite, on n’est jamais à l’abri d’une blessure et les chevaux expérimentés de pointure olympique sont rares. Sur le plan sportif, le résultat par équipe d’Aix-la-Chapelle a été une déception. Ils ont tous contre-performé le même jour. La finale de Göteborg a aussi été une déception.»
« Nous avons une excellente cohésion d’équipe. Nous avons de bons chevaux. Nous avons des propriétaires très impliqués. Nous entendons la Marseillaise tous les week-ends. Nous aurons aussi une journée de cohésion à l’INSEP pour contribuer à asseoir davantage cet atout. Il faut toujours resserrer les liens. Sur le terrain en France, les cavaliers sont très sollicités par les médias, les supporters, les partenaires… D’une certaine manière, c’est plus simple à l’étranger où ils sont dans leur bulle de compétition avec leur équipe rapprochée.»
«Pour réussir, nous devons être à l’écoute des chevaux et trouver le programme le plus adapté. Nous devons renforcer les fragilités des uns et des autres. Nous avons des cavaliers vraiment forts et aguerris qui devraient pouvoir ne pas passer à côté des grands rendez-vous. Ils sont très proches les uns des autres et on voit que la contre-performance de l’un a tendance à entraîner la contre-performance des autres. C’est un point de préparation mentale que nous travaillons.»