

Plus de 70 couples des catégories Poneys, Enfants et Juniors de saut d’obstacles ont été convoqués pour deux stages fédéraux au Parc équestre fédéral, à Lamotte-Beuvron (41), du 19 au 21 puis du 26 au 28 février 2024.
Mettre l’accent sur le travail sur le plat
Les stages fédéraux sont l’occasion pour le staff fédéral de transmettre aux couples convoqués leurs attentes et de les orienter dans leur travail, fonctionnement et organisation afin qu’ils puissent atteindre le haut niveau. Une fois encore, ces rassemblements au Parc équestre fédéral ont permis de rappeler que le travail sur le plat est incontournable pour performer en saut d’obstacles.
“C'est le dernier renforcement technique avant le début de la saison, et notamment du travail sur le plat. Je veux que l’on insiste sur l’importance de la connexion et du positionnement du cavalier dans la progression”, rappelle Olivier Bost, chef d’équipe et sélectionneur national Jeunes. “Je pense que si on n’est pas connecté à son cheval et qu’on ne le connait pas assez sur le plat, on lui transmet des ordres moins précis sur un parcours ce qui amène à des petites fautes évitables. Continuons à nous améliorer sur le plat, à améliorer la connexion avec nos chevaux, à apprendre comment ils vivent et quels sont leurs besoins, pour être meilleurs sur le plat et en concours et obtenir, à la fin, une médaille.”
Dans cet objectif, les couples ont bénéficié des conseils d’intervenants chevronnés : Gwendolen Fer, cavalière de concours complet membre de l’équipe de France, Florence Lenzini, experte fédérale, Véronique Bartin, spécialiste de la méthode Alexander et Barnabas Mandi, intervenant fédéral qui intervient régulièrement auprès des Seniors en duo avec le sélectionneur national Henk Nooren.
“En tant que cavalière de complet, le dressage est quelque chose que je travaille beaucoup. J’ai essayé de m’adapter à la discipline du saut d’obstacles avec des exercices qui vont les aider en piste”, explique Gwendolen Fer au sujet de ses interventions auprès des Jeunes. “Parfois, en piste, on voit des chevaux qui manquent d’incurvation, se couchent dans les tournants, ont du mal à revenir. J’ai donc cherché à travailler sur la locomotion des chevaux. Je leur ai proposé des exercices d’assouplissement au trot avec des cessions à la jambe et des épaules en dedans, de variation du galop - allonger, rassembler - et donné des conseils pour bien changer de pied.”
De son côté, Barnabas Mandi a mis l’accent sur le travail des bases : “l’équilibre des chevaux, la position des cavaliers avec l’utilisation des ischios, des mollets, leur harmonie entre main et jambes ou encore comment bien tourner pour garder l’équilibre, l’impulsion et la propulsion. On fait beaucoup de transitions pour allonger puis rassembler le galop sur quelques foulées, car ce sont des situations que l’on rencontre souvent en concours. Le stretching est très important pour les chevaux, cela aide pour libérer leur dos et activer l’engagement des postérieurs. Je dis toujours qu’il n’y a pas de copyright sur ce que l’on fait en stage, donc je conseille aux cavaliers de retenir les exercices et leur ordre pour qu’ils puissent relâcher et engager leur cheval.”
Un programme complet
Ces sessions de travail sur le plat ont été appréciées des cavaliers. Selon leur catégorie, ils ont ensuite évolué sur les barres avec Jérôme Ringot, formateur technique Enfants et Juniors, Bertrand Poisson, formateur technique Poneys, et Olivier Bost.
Comme toujours, ces stages leur ont proposé un programme complet afin de former de véritables femmes et hommes de chevaux. Alexia Bret-Morel, chargée de projets bien-être animal à la FFE, a proposé une intervention pour que les jeunes comprennent les besoins de leurs poneys et chevaux, la façon dont ils voient et analysent leur environnement ainsi que leurs capacités d'apprentissage. Un moment apprécié par les cavaliers qui ont été proactifs dans les échanges.
Par ailleurs, des séances de préparation physique et mentale ont été proposées, respectivement avec Charles Le Navenec et Maxime Chataignier. Enfin, un travail de cohésion, notamment à travers un quizz en équipe, a été réalisé car “il n’y a pas de réussite seul. On est meilleur à plusieurs”, affirme à juste titre Olivier Bost.