Chiara Zenati, Lisa Cez, Alexia Pittier et Vladimir Vinchon, dont les chevaux Swing Royal *IFCE (propriété de l’Institut français du cheval et de l’équitation), Stallone de Hus (propriété de Jérôme Cez, Marylène Cez et de sa cavalière), Sultan 768 (propriété de Sylvie Pittier, Arthur Boutron et de sa cavalière) et Pégase Mayenne (propriété de Maud Vinchon et de son cavalier) sont sur la liste “À cheval pour Paris” en para-dressage, se sont retrouvés pour la première fois de l’année au Parc équestre fédéral. Cette masterclass, à laquelle étaient également conviés Céline Gerny et José Letartre, a permis au staff fédéral d’effectuer une revue des troupes. Carlos Lopez et David Amager, consultants techniques, étaient présents, tout comme les entraîneurs privés.

“C’est la rentrée et la première masterclass sur le chemin des Jeux paralympiques”, débute Fanny Delaval, directrice technique national en charge de la discipline. Le premier jour, cavaliers et school riders ont effectué un travail technique, avant que les couples ne présentent le Para Grand Prix A et leurs Reprises libres en musique les deux jours suivants, devant la juge internationale Katherine Lucheschi, qui officiera lors des Jeux de Paris 2024. Si certaines Libres n’étaient pas totalement finalisées, les cavaliers en ont profité pour montrer leurs tracés à la juge italienne et recueillir son avis. “Tout le monde va bien. On sent qu’il y a encore des imperfections à travailler, que certains couples n’ont pas déroulé depuis un moment et qu’il faut qu’ils se remettent dedans. On a fait un point en leur donnant des axes de travail pour préparer le début de saison, qui va arriver vite et durant laquelle la sélection va devoir s’opérer. Malgré tout, il va y avoir un peu de concurrence ! Tout le monde est hyper motivé pour cette année”, a ajouté la cheffe d’équipe. 
        
Ce regroupement était également l’occasion pour Emmanuelle Druoton, vétérinaire fédérale, de s’assurer du bon état de forme de tous les chevaux avant que la saison ne démarre. Ce temps a, de plus, permis aux cavaliers de se retrouver et de travailler sur la cohésion d’équipe, tandis qu’un dîner convivial était organisé le mercredi soir avec les cavaliers de dressage, arrivés avant le début de leur stage le lendemain matin. En vue des Jeux paralympiques et face à la demande croissante des médias, le service communication de la FFE a profité de ces trois jours pour proposer des séances de média training et poursuivra ce travail lors de la prochaine masterclass, du 6 au 8 février prochain. 

Le staff fédéral a également pu voir évoluer trois nouveaux chevaux. En effet, Chiara Zenati était présente avec sa seconde monture, Zeus de Malleret*IFCE, à ses côtés depuis quelques mois. L’étalon de douze ans “est mon cheval de relève pour l’avenir”, débute la jeune cavalière. “Je l’ai essayé en août 2023 et il est arrivé à Saumur fin septembre. Depuis, il a évolué dans sa morphologie, je le sens quand je le monte. Il a plus d’impulsion, plus d’amplitude. Pour un entier, il est top ! Les entraînements se passent bien. C’est très physique de monter mes deux chevaux. Sébastien est très à l’écoute pour cela et adapte nos séances. J’adore travailler avec lui ! Zeus sait tout faire. Je pense que cela va être un super bon cheval, il désormais qu’on apprenne à mieux se connaître avant de faire nos premiers pas en compétition. Nous allons prendre notre temps pour faire au mieux.”

De son côté, Céline Gerny a présenté Korsgaard Toledo*IFCE et Légende du Hans*IFCE. “L’idée de trouver des nouveaux chevaux est venue à la suite des championnats du monde à Herning en 2022. Avec Rhapsodie*IFCE, nous étions au maximum de nos performances et avions terminé sixièmes. On s’est tout de suite projeté en se disant que, pour notre objectif de médaille aux Jeux de Paris, Rhapsodie allait malheureusement avoir du mal à concurrencer les chevaux de tête de mon grade. L’hiver qui a suivi, on s’est mis à la recherche d’au moins un nouveau cheval”, a confié l’Ardennaise. Ainsi, elle croise la route Korsgaard Toledo, cheval qui évoluait en Grade I au Danemark et a été acquis par l’IFCE. La retraite de Rhapsodie à l’été 2023 la pousse à se mettre en quête d’une seconde monture. Sa school rider, Nadèje Bourdon, qui s’est occupée de lui présélectionner des chevaux à essayer, est tombée sous le charme de Légende du Hans, tout comme Céline, convaincue par les qualités de cette jument de neuf ans. Pendant le stage, la cavalière a déroulé les deux reprises demandées par le staff fédéral avec Toledo. “Avec Légende, nous sommes encore sur de la découverte. Nous avons pu réaliser une séance et l’objectif est d'intégrer l'organisation des masterclass en février. Aujourd’hui, avec ces deux chevaux, tout est encore en construction. Ce n'est pas le plus confortable d’avoir de nouveaux chevaux à ce moment précis, mais c’est un choix stratégique dans un objectif de médaille. On s’appuie sur mon expérience et ma capacité d’adaptation pour tenter le tout pour le tout.” 

Chiara Zenati

Depuis que nous sommes revenus des championnats d’Europe, Swing Royal*IFCE va super bien. Sébastien Goyheneix, mon entraîneur et school rider, a fait vraiment attention à son planning de travail pour qu’il soit dans un bon état de forme pendant la masterclass. Il donne tout ce qu’il a ! Ce regroupement me permet de travailler sur la précision des reprises. Le fait de dérouler deux fois - la reprise imposée avec beaucoup d’éléments techniques et la Libre - est très bénéfique pour savoir ce qu’il faut encore améliorer en vue des Jeux. Avoir le ressenti et le débriefing de la juge internationale et de Carlos est très important. L’objectif final, Paris 2024, se rapproche ; c’est stressant mais j’ai hâte ! Tout est mis en place pour être au top de notre forme cet été. Depuis mars 2023, je suis à Saumur à temps plein pour me consacrer pleinement à cela. Depuis, on observe une vraie évolution : avec Swing, nous nous faisons encore plus confiance. Il n’y a que du positif ! On va donner le meilleur de nous-même pour participer aux Jeux et obtenir une médaille.  

Lisa Cez

Cette première masterclass de l’hiver a permis de réaliser un premier point sur les évolutions techniques. C’est toujours intéressant d’avoir la présence d’une juge internationale, que je n’ai jamais rencontrée en compétition. Je n’avais jamais eu cette nouvelle juge l’année dernière. Il y a une très belle évolution de notre côté, nous sommes contents. Je suis en train de préparer une nouvelle reprise libre pour cette nouvelle année. J'ai donc déroulé sans la musique car je voulais valider le tracé pour ensuite ajouter la musique. Elle a bien plu au staff fédéral et Katherine a dit que les prises de risques étaient très intéressantes. Maintenant, nous allons pouvoir nous perfectionner chez Marina Caplain Saint-André. Elle était présente pendant la masterclass et c’est important, car le staff fédéral lui donne des indications et des précisions qui vont nous permettre de travailler à la maison, des idées d’exercices, etc.

Alexia Pittier 

La première journée a été consacrée au travail technique de nos reprises et vérifier les fondamentaux, ce qui a préparé la présentation des reprises les deux jours suivants. La présence de la juge internationale est intéressante, cela nous donne des indications sur ce qu’elle va attendre de nous en concours. Cela impressionne forcément mais c’est formateur. Je suis très motivée pour cette saison, l’objectif est d’évoluer et avancer dans l’optique des Jeux. Cependant, le plus important est que Sultan reste motivé, que je sente qu’il a envie d’y aller. Il est de plus en plus prêt. Nous avons pris beaucoup de temps pour le former et après son résultat à sa deuxième place avec plus de 73% à Genemuiden, c’est agréable de sentir que cela fonctionne et que nous progressons. Je suis contente d’être ici et de retrouver tout le monde pour partager ensemble.

Vladimir Vinchon

L’ambiance est toujours bon enfant ! Cela permet également de nous retrouver même si on a chacun nos rituels, de créer une très bonne dynamique de groupe. Concernant l’aspect technique, je suis arrivé à la masterclass avec Pégase Mayenne après un hiver studieux. Il me surprend de par son explosivité, sa bonne humeur, son engouement pour faire ce qu’il fait aujourd’hui, même s’il peut parfois se contracter et ne pas être tout à fait attentif. Néanmoins, il se donne à 100%, l'osmose, la confiance entre nous s'accroît, c’est de bonne augure. Il a un tempérament exceptionnel et a maintenant de l’expérience. On l’a acquis il y a cinq ans, il a pris part à trois grands championnats et il montre qu’il progresse après chaque échéance. J’ai vraiment cette très bonne intuition que les Jeux de Paris vont arriver au bon moment pour lui. Nous sommes entraînés par Marina Caplain Saint André depuis le mois de juin. C’était le bon choix, je vois que mon cheval s’est métamorphosé physiquement. Cela me rassure, j’ai entièrement confiance en Marina. J’ai vraiment tous les éléments à ma disposition pour performer. On n’est jamais à l'abri de rien mais je suis très confiant concernant notre saison sportive 2024.