Dans sa résolution, l’Assemblée générale des Nations Unies souligne “que le monde compte actuellement plus de 57 millions de chevaux - la France en compte environ 11 millions - et que, dans de nombreux pays, le secteur équin contribue de façon importante au développement socioéconomique et au bien-être des populations, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des équidés, et, plus particulièrement à la vie quotidienne et à l’émancipation économique des populations rurales et locales – que ce soit dans les domaines de l’équitation, des transports, des courses de chevaux, des sports équestres, du tourisme et des loisirs, de l’emploi, de la production alimentaire ou autres”[1].

La FFE se réjouit de cette déclaration qui conforte l’argumentaire qu’elle développe auprès des institutions mondiales et européennes depuis de nombreuses années afin que les activités avec le cheval soient pleinement ancrées dans notre société et intégrées dans l’ensemble des politiques publiques françaises et européennes. Elle met également en lumière le rôle des équidés en tant qu’allié précieux dans les enjeux contemporains liés au bien-être, à l’éducation et au développement durable.

« Le cheval fait partie de notre patrimoine vivant. Il a façonné nos civilisations et en est indissociable. Il mérite pleinement cette reconnaissance mondiale. C’est une formidable opportunité de donner au cheval la place qui lui revient naturellement et de renforcer les liens qui l’unissent à l’homme », déclare Frédéric Bouix, président de la FFE.

Cette journée mondiale va ainsi permettre de rappeler à tous combien le cheval constitue un lien entre les époques passées, actuelles et à venir, et entre les hommes qu’il accompagne partout dans le monde.

En France, le cheval joue un rôle fondamental dans de nombreux territoires ruraux où il contribue directement à l’activité économique de 120 400 emplois (éleveurs, enseignants d’équitation, maréchaux-ferrants, palefreniers, gestionnaires de structures équestres...) Il est à la fois un partenaire de travail, un vecteur de développement économique et un acteur essentiel de la valorisation des terres agricoles. A ce sujet, les chevaux et poneys jouent un rôle important dans la durabilité environnementale, en contribuant à la bonne santé des sols, au maintien des prairies, à la conservation de la biodiversité et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).  

La Journée mondiale du cheval vise ainsi à sensibiliser le public et les décideurs à la nécessité de protéger cette espèce, de préserver les savoir-faire traditionnels et de soutenir durablement les professionnels de la filière équine, dans un contexte climatique, environnemental et sociétal contraint. La résolution des Nations Unies invite même l’ensemble des “Etats Membres, les organismes des Nations Unies, les autres organisations internationales et régionales et les autres parties prenantes, notamment la société civile, le secteur privé et les milieux universitaires, ainsi que les écoles, à célébrer la Journée mondiale du cheval comme il se doit (...) au moyen d’activités visant à sensibiliser le public à l’importance économique et sociale que revêtent les chevaux et le secteur équin, à favoriser le développement de la formation professionnelle, la recherche scientifique, la diffusion des meilleures pratiques dans le secteur équin et l’amélioration des conditions de vie des équidés, ainsi qu’à préserver la culture et le patrimoine équins (...)”

La France, avec l’équitation à la française et le modèle du « cheval partagé » permettant une accessibilité sociale et financière aux activités équestres, occupe une place singulière sur la scène internationale.  La FFE est fière de voir son modèle s’exporter, suscitant un vif intérêt des pays en développement sur le plan équestre.

Des accords bilatéraux entre cette dernière et ses homologues étrangers ouvrent des voies de coopération dans le développement durable de leurs activités. En 2025, elle fêtera les 10 ans du tout premier poney-club FFE ouvert en Chine. Au Chili, une convention a été signée en 2023 pour développer l’équitation selon le modèle français autour de la formation d’instructeurs et du système pédagogique ou, plus récemment, des accords similaires ont été établis avec l’Indonésie pour le développement du concours complet et des courses hippiques ou l’accompagnement de la performance sportive. De plus, la FFE collabore depuis 2020 avec le Maroc où elle est engagée dans un projet de développement de tourisme équestre dans la région Fès-Meknès.

De nombreux autres accords sont aussi en cours avec d’autres pays, témoignant de l’attractivité du modèle français à l’international.

Enfin, chaque année, lors du Mondial des clubs organisé dans le cadre des championnats de France d’équitation clubs, une douzaine de nations se réunissent au Parc équestre fédéral à Lamotte-Beuvron (41) autour des valeurs universelles du sport, du respect de l’animal et du fair-play, pour une compétition amicale de saut d’obstacles.

La première édition de cette Journée mondiale du cheval aura lieu, cette année, lors de la semaine Poneys des championnats de France d’équitation, plus grande manifestation équestre au monde. A cette occasion, des animations thématiques, comme un géocaching sur les activités de la FFE à l'international, seront organisées tout au long de la journée.

La FFE invite également tous les acteurs équestres français – centres équestres, poney-clubs, associations, centres de formation – à s’associer à cette célébration et à porter haut les valeurs du cheval : respect, engagement, transmission et liberté.