Paul Bard et Taj Mahal s'imposent sur la mythique course des "Deux jours de Montcuq".
©Eric Trescazes
Deux jours de course, deux fois 90 km, 2872 m de dénivelé positif, voilà ce qu'attendaient les couples engagés dans le Lot le week-end dernier. Le tricolore Paul Bard, 32 ans, associé à Taj Mahal l'ont emporté avec une vitesse moyenne de plus de 17 km/h.La mythique course d'endurance CEI 3* des deux jours de Montcuq (46) s'est courue les 30 et 31 octobre dernier.Organisée par le COCEEL (Comité d'organisation des courses d'endurance du Lot), présidée par Thierry Coudoumié entouré de toute une équipe de bénévoles, elle s'est disputée sur deux fois 90km.Ce format de course sur deux jours se dispute sur trois boucles d'une trentaine de kilomètres. Le premier jour, le parcours sillonne par le sud, et le second jour l'itinéraire passe par le nord de la ville de Montcuq.La singularité de cette course devenue incontournable pour les meilleurs cavaliers d'endurance du monde, un dénivelé important, des boucles en pleine nature dans le paysage splendide du Quercy entres vignobles et rues médiévales de la ville.36 cavaliers et chevaux étaient au rendez-vous de cette édition 2021.Le Français Paul Bard, en selle sur son hongre gris de 14 ans Taj Mahal, s'est imposé devant ses compatriotesPaul Vandekerckhove - Assarya des Eymes, propriété de Guillaume Vandekerckhove et Julia Montagne - Charly de Bozouls, propriété de la SARL Mezagri.Paul Bard, vainqueur de la course" Je suis tellement content de gagner une course comme celle-là, et en plus avec mon cheval de coeur ! C'était ma troisième participation ici à Montcuq, et la première avec lui.On sait que Taj est un excellent cheval, on le préserve pour faire de vraies belles courses. Il n'avait pas couru depuis un an, pas à cause d'une blessuremais bien par choix pour le préserver et l'emmener sur ses terrains de prédilection. C'est un cheval qui est très rapide et qui aime avancer, et demande ensuite des pauses. Le profil de cette course convenait parfaitement à Taj, j'ai pu le laisser courir comme il aime, à son train.Ce que j'aime dans cette course à Montcuq, c'est que c'est une vraie course de cavaliers comme on dit. Le parcours est difficile, il y a beaucoup de dénivelé, les terrains sont variés, il faut faire attention où on met les pieds, cela demande beaucoup d'attention au cavalier pour guider son cheval dans les meilleures conditions.J'ai fait une bonne partie de la course à pied. Je suis très souvent descendu sur des portions très raides par exemple, pour soulager mon cheval. Et il le ressent tout de suite, et dès que je me remet en selle, il me donne tout à nouveau, c'est formidable.J'ai bien dû faire 10 ou 12 km à pied au final, d'où l'importance d'avoir une bonne condition physique quand on est cavalier.Ces courses difficiles sont celles qu'on aime, l'ambiance y est extraordinaire, et tous les cavaliers s'entraident.Je n'étais pas venu spécialement dans l'optique de gagner, mais simplement de finir cette course avec un cheval en bonne forme.C'est la 10e CEI3* que je termine. C'est un pallier intéressant car cela me permet d'accéder au statut Elite à la FEI.Je pourrai maintenant monter n'importe quel cheval sur ce niveau d'épreuves, sans qualification de couple, ça va m'ouvrir des nouvelles perspectives à haut niveau."