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La Fédération Française d’Equitation a organisé les 16 et 17 mars au Parc équestre fédéral un cours FEI destiné aux stewards de dressage et de saut d’obstacles. Vingt-six officiels ont fait le déplacement en Sologne.
Ces cours FEI sont l’occasion pour les officiels de compétition de « rafraîchir » leurs connaissances du règlement et aussi d’échanger sur les pratiques de chacun. Ces formations sont obligatoires au minimum tous les trois ans. C'est la première fois que les deux disciplines sont regroupées, permettant aux stewards intervenant en dressage et en saut d’obstacles de renouveler leur statut pour chaque discipline.
Nicolas Martin est steward de niveau international depuis plus de 15 ans, il présente la particularité d’officier dans les deux disciplines. Ce natif de Bourg-en-Bresse (01) officie comme steward ou chef steward sur une dizaine de compétitions internationales par an notamment sur le CSI 4* organisé dans sa ville, les CSIO Jeunes d’Opglabbeek (BEL) et de Fontainebleau (77) ou encore le CDIO 5* de Compiègne (60).
FFE : Comment êtes-vous devenu steward ?
Nicolas Martin : « Mes parents tenaient un centre équestre, j’ai donc toujours côtoyé les chevaux. Après des études d’ingénieur, j’ai eu l’occasion d’officier comme steward en 2003 sur une compétition Club organisée par mes parents. C’était une façon pour moi de garder le lien avec les chevaux. À partir de là, j’ai suivi le cursus fédéral et gravi les échelons. »
FFE : Quelle a été votre évolution pour atteindre le niveau Level 2 ? N.M : « J’ai passé le niveau international Level 1 de saut d’obstacles en 2013 puis le niveau 2 deux ans après. Le cursus fédéral national présente la particularité d’être multi-disciplines. J’ai donc ensuite choisi de me diversifier et j’ai passé le Level 1 en dressage. J’ai pu prendre part aux deux finales Coupes du monde organisées en France en 2014 et 2018 pour les deux disciplines. »
FFE : Quelles sont les missions d’un steward ?
N.M : « En premier lieu, il faut connaître le règlement et les chevaux bien entendu. Nous sommes là pour aider l’organisateur, les cavalier et les grooms. On est également là pour prévenir une règle qui va être enfreinte. En dernier lieu, on intervient. Ce qui me plaît c’est tout le relationnel que l’on a avec les cavaliers. Je vois comment ils travaillent, comment ils détendent, c’est génial d’être en « back-office ». En tant que chef steward, les missions sont les mêmes mais on est là pour superviser toute une équipe. Le niveau de responsabilité est donc bien plus important, c’est un véritable management. »
FFE : Que vous apportent les cours FEI ? N.M : « Les cours FEI organisés par la FFE sont toujours très intéressants au-delà de l’obligation réglementaire imposée par la FEI tous les trois ans, qui reste essentielle. C’est surtout l’occasion pour nous d’échanger avec les autres stewards. Les directeurs de cours de la FEI nous apportent aussi beaucoup notamment au niveau international car d’un pays à un autre l’approche n’est pas la même. Le fait de mélanger les disciplines est très enrichissant, je trouve que c’est une excellente initiative de la FFE. Discuter des différences et des similitudes de l’approche entre les disciplines nous apporte beaucoup. »
FFE : L’approche d’un steward de saut d’obstacles et de dressage est-elle la même ?
N.M : « La difficulté en dressage est de savoir quand et comment intervenir, c’est plus subtil qu’en saut d’obstacles. La connaissance du cheval m’aide beaucoup dans ma fonction de steward. Après l’expérience nous aide à apprécier des situations un peu délicates. »
FFE : Vous officiez depuis 16 ans, faites-vous partie des officiels de compétition les plus expérimentés ?
N.M : « À 38 ans, je fais partie des plus anciens mais le fait d’officier dans les deux disciplines permet de voir de nouvelles choses. Je n’officie que rarement en national car je ne peux pas tout faire et je préfère continuer à prendre de l’expérience en international et laisser la place en national aux nouveaux venus pour qu’ils prennent aussi de l’expérience. J’aime bien découvrir de nouveaux sites, de nouvelles équipes car ça permet d’échanger et progresser, il faut veiller à rester vigilants car on est menacé par les mauvaises habitudes. »