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L'équipe de France termine ces Jeux Equestres Mondiaux FEI Alltech TM en Normandie sur une quatrième place. Si elle reste aux pieds du podium, elle se qualifie tout de même pour les Jeux Olympiques de Rio en 2016.
La meilleure performance française revient au plus jeune de la délégation tricolore du Concours Complet, Maxime Livio avec Qalao des Mers - JO/JEM
Classement par équipes :
1/Allemagne2/Grande Bretagne3/Pays Bas
4/ France
Classement des français en individuel :
5ème : Maxime Livio - Qalao des Mers - JO/JEM20ème : Rodolphe Scherer - Makara de Montiège - JO/JEM24ème : Jean Teulère - Matelot du Grand Val - JO/JEM31ème : Cédric Lyard - Cadeau du Roi - JO/JEM35ème : Pascal Leroy - Minos de Petra - JO/JEM
Les réactions à chaud :
Thierry Touzaint, sélectionneur national : "Déçu mais pas ridicules ! Nous perdons la médaille qui était à notre portée mais nous n’avons pas à rougir de notre prestation. Nous avons remis la France au quatrième rang mondial et nous nous sommes qualifiés pour les Jeux Olympiques. Mais c’est clair que c’est une maigre consolation car nous visions une médaille ! Avoir trois refus de la part de nos piliers c’est du jamais vu et cela n’aurait pas dû se produire. C’est peut-être dû à un manque de concentration ou de motivation sur le moment, un manque de combativité. Nous avons clairement deux refus de trop. Le CSO c’était du rattrapage mais le gros loupé c’était le cross, c’est clair. Mais c’est aussi le sport. Je fais ce job que j’adore pour aller chercher des médailles alors forcément je suis déçu de la louper à tellement peu de choses. Je suis déçu pour nous mais aussi pour le public venu tellement nombreux nous soutenir. C’était vraiment formidable de leur part. Néanmoins je suis fière de mes cavaliers qui ont été ensemble jusqu’au bout. Ce que fait Rodolphe est formidable et inédit. Maxime est un cavalier formidable qui fait partie de cette jeune génération extraordinaire. Il a démontré qu’il avait tout pour faire grand. Je suis fier de ce qu’ils ont fait, de notre travail car nous sommes revenus parmi les meilleurs mondiaux."
Pascal Leroy : "Trois barres c’est un score lourd. Certes les conditions sont particulières et Minos n’est pas un cheval facile dans cet exercice là car il a besoin à la fois de décontraction et de contrôle. Mais le tour était homogène, avec un beau tracé, des contrats normaux. Je regrette ce score mais si j’étais loin de jouer la victoire. Mais on va continuer à travailler ce CSO pour la suite et continuer à sortir en épreuve 135 comme nous le faisons. En outre, il faut que je trouve le bon dosage avec Minos notamment pour la détente car plus elle est longue plus il monte en pression. Aujourd’hui, face à l’ambiance, j’ai retenu la leçon de Thierry et j’ai essayé de le transformer en encouragement, en donnée positive malgré le stress que cela pouvait procurer au cheval mais c’est aussi un travail mental que je dois apprendre."
Cédric Lyard : "L’ambiance était fabuleuse aujourd’hui et ces deux barres sont en trop et pourraient nous faire perdre la médaille. Je suis déçu car le cheval était très bien, très frais et ces fautes sont un peu de ma faute à moi. En tout, c’est une impression terrible, inédite mais fantastique de rentrer dans une arène pareille et ça fait du bien !"
Rodolphe Scherer : "C’est le plus beau jour de ma carrière ! J’ai encore le sentiment d’être sur un nuage. Les gens m’ont porté une nouvelle fois et c’est une sensation incroyable. La jument a fait le premier sans faute de sa carrière dans une compétition internationale de complet aujourd’hui même et pour ça, je n’ai pas de mots et je ne peux que la remercier.. La folie du public, c’est magique. Je n’avais jamais vécu d’expérience aussi intense avec le public derrière moi et je comprends mieux les footballeurs qui disent qu’ils sont capables de faire des trucs de fou quand ils sentent le public avec eux. Le contre coup va être dur. J’aurai aimé poursuivre ma joie avec la médaille de mes potes, car ils la méritent tous…ça s’est joué à rien…on ne va pas parler de malchance je n’aime pas ça mais quand même c’était bien. Je n’avais rien à perdre après mon dressage…un test ou il faut arriver à la sortir de la torpeur de l'évènement et où parfois, sans être misogyne, le côté jument de Makara peut être catastrophique. Mais c’est aussi une histoire de famille cette jument, je ne peux pas lui en vouloir aujourd’hui."
Jean Teulère : "Matelot est un cheval émotif, moi je crains cette situation et du coup je ne monte pas assez fort le numéro un, je mérite cette barre. Après ça, je me suis un peu réveillé mais après quelques bons sauts, je fais une entrée un peu timide sur le triple car il a de grandes foulées. Physiquement, mon cheval était plutôt bien après le cross mais les chevaux sont très ouverts après une telle épreuve et c’est un peu plus compliqués de les faire revenir dans des contrats de foulées de concours hippiques, le tout associé avec un peu d’inconfort musculaire. Mais je m’en veux surtout de ce refus entièrement de ma faute et qui je pense nous coûte la médaille, je me sens un peu coupable de cette situation."
Maxime Livio : "Je suis très contente mais j’ai surtout une petit pointe de déception pour l’équipe car nous avions un super groupe qui avait très envie de faire quelque chose et notamment de ramener une médaille. Cela se joue à rien. Je suis pleinement satisfait de mon cheval, qui est vraiment incroyable alors qu’il n’a pas beaucoup d’expérience. Il était un peu stressé au début à cause du changement d’endroit mais la phase d’imprégnation du matin a été bénéfique. En rentrant sur la piste, il avait encore un peu d’appréhension mais il est resté avec moi tout le temps et était très réceptif. Terminer dans les premiers mondiaux, c’est la magie du sport. Il pourra faire mieux à l’avenir car il a tout pour lui, déjà simplement en gagnant en sérénité. La différence pour la médaille ne se joue pas à grand-chose. Tous les chevaux étaient prêts mais, il peut nous manquer parfois un peu de force ou d’autres choses pour faire un parcours aussi gros après…perdre la médaille à quelques points, c’est le sport. On espérait rentrer un cheval de plus sans faute sur le cross, c’est clair. Je pense qu’il ne faut rien regretter, tirer peut-être des leçons mais les chevaux ont progressé et l’équipe de France a les dents longues pour les prochaines échéances. On a atteint l’objectif bas de qualification olympique avec la manière et on est à rien de l’objectif haut."