Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée sur le podium du Grand Prix CSIO 5*de la Baule
Épreuve phare de la 61e édition du CSIO 5* de la Baule (44), le Rolex Grand Prix Ville de la Baule a rendu son verdict ce dimanche 8 mai. Au terme de deux manches rondement menées, le régional de l’étape Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée (propriété de Jean Guillaume) ont signé la meilleure performance tricolore. Avec quatre points et un chronomètre de 41’’66, le Ligérien a partagé, fait rare, la troisième place avec le Belge Grégory Wathelet, signant par la même occasion la meilleure performance de sa carrière.
Épreuve phare de la 61e édition du CSIO 5* de la Baule (44), le Rolex Grand Prix Ville de la Baule a rendu son verdict ce dimanche 8 mai. Au terme de deux manches rondement menées, le régional de l’étape Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée (propriété de Jean Guillaume) ont signé la meilleure performance tricolore. Avec quatre points et un chronomètre de 41’’66, le Ligérien a partagé, fait rare, la troisième place avec le Belge Grégory Wathelet, signant par la même occasion la meilleure performance de sa carrière.
Sous un grand soleil estival et devant des tribunes combles, 50 couples ont pris le départ du Grand Prix de l’Officiel de France, dont 16 représentants tricolores.
Nouveauté cette année, l’épreuve à 1,60m s’est courue en deux manches. Seuls les 13 meilleurs duos ont obtenu la chance de repartir pour un second parcours raccourci à 8 obstacles et 9 efforts. Le chef de piste Grégory Bodo, entouré de son équipe, a dessiné pour son premier Grand Prix baulois un parcours subtil de 14 obstacles et 17 efforts, qui a occasionné comme d’habitude des petites fautes tout du long.
Simon Delestre et Pierre-Marie Friant sans-faute au premier tour
Simon Delestre et Pierre-Marie Friant sans-faute au premier tour
Sur la pelouse du stade François André, les Français n’ont pas démérité à domicile et quatre Tricolores se sont qualifiés en seconde manche. Dixièmes à s’élancer, Simon Delestre et Cayman Jolly Jumper (propriété de Philippe Berthol) ont déroulé une partition parfaite, pour le plus grand bonheur du public baulois. Ils ont été imités peu de temps après par Pierre-Marie Friant, qui a sellé pour ce Grand Prix son fidèle Urdy d’Astrée, aux rênes duquel il concourt depuis 2013. Enfin, Nicolas Delmotte, qui a remis en jeu sa victoire acquise l’an passé avec Citadin du Châtelier (propriété de Marie-Claudine Morlion, Francis Decourriere et Laurent Guillet) et cette fois associé à la jeune Dallas Vegas Batilly (propriété de Laurent Guillet), a réalisé un tour parfait sur les barres mais pénalisé de deux points de temps dépassé, tandis que Pénélope Leprevost, aux rênes du puissant Excalibur de la Tour Vidal*GFE (propriété de la SAS Groupe France Élevage, SARL Les Écuries de la Tour Vidal et la SARL L’Eden), a de son côté écopé d’un point de temps.
Quatre Français classés
Quatre Français classés
Les scores obtenus au premier tour ont été conservés pour le second. Premier Français à revenir en piste, le Nordiste Nicolas Delmotte et sa jument de neuf ans n’ont pu éviter deux fautes, sur les oxers n°4 et 6A. Ils ont ainsi conclu avec un score total de dix points et une douzième place. La Normande Pénélope Leprevost et Excalibur de la Tour Vidal*GFE ont également subi la dure loi du sport, puisqu’une barre les a rétrogradés au neuvième rang final.
Le Breton Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée sont partis dans un train d’enfer pour tenter de réaliser un double sans faute rapide. Malheureusement, les lauréats du Grand National FFE-AC Print de Vichy ont commis une faute sur l’oxer n°7, concluant avec quatre points. Les deux complices ont franchi la ligne d’arrivée en 41’’66… tout comme le Belge Grégory Wathelet avec Nevados S un peu plus tôt ! Fait rare, ce sont donc deux couples qui sont montés sur la troisième marche du podium. Si le trentenaire était déjà monté sur le podium d’un Grand Prix à 1,60m, en 2019 au CSIO 3* de Lisbonne (POR), cette performance sur le mythique terrain baulois est l’une des plus belles de sa carrière. Il s’agissait du deuxième Grand Prix à La Baule pour Pierre-Marie Friant et Urdy d’Astrée, après un premier essai en 2019. À noter également que le duo a terminé quatrième du championnat de France Pro Élite il y a deux semaines à Fontainebleau.
Enfin, le Lorrain Simon Delestre a vu les espoirs de victoire s’envoler dès le vertical n°2, fautant avec Cayman Jolly Jumper. Avec quatre points et un chronomètre de 42’’85, le duo s’est classé septième. À neuf ans, le fils du regretté Hickstead confirme cependant son grand potentiel, après avoir signé un parcours parfait dans la seconde manche de la Coupe des nations vendredi, où la France avait terminé deuxième.
Seuls deux doubles sans faute ont été enregistrés, à mettre au compte du Brésilien Yuri Mansur avec Vitiki et de la Canadienne Beth Underhill, en selle sur Dieu Merci van T&L. Avantage à cette dernière pour la victoire finale.
Une belle édition se termine, toujours aussi populaire avec plus de 50 000 personnes présentes sur les quatre jours et où les Français se sont mis en évidence. Le rendez-vous est déjà donné du 8 au 11 juin 2023 !
Ils ont dit
Ils ont dit
Sophie Dubourg, directrice technique nationale
Le bilan de la compétition est très positif. Soulignons la qualité du sport d’abord, la fluidité des échanges avec l’équipe organisatrice, la présence des propriétaires, d’éleveurs passionnés et des partenaires des cavaliers. La compétition a été saluée par les cavaliers et les chefs d’équipe. En termes de résultats sportifs, il y a eu de belles performances, notamment aujourd’hui, avec de jeunes couples et cavaliers qui émergent. C’est toujours un pari réussi pour le staff fédéral, mais surtout pour eux. Cela nous a donné beaucoup d’informations pour démarrer l’ensemble du circuit des Coupes des nations et des championnats. Le programme est très dense, avec pratiquement une épreuve par équipes par semaine à partir de la mi-juin. Il y aura donc beaucoup d’échanges dès ce soir pour essayer de proposer des échéances à chacun, avec des devoirs de réussite deux circuits, celui de la première division et le circuit EEF, ancienne division 2. Cela donne des échéances pour beaucoup de couples. Cette après-midi, nous nous sommes dit que nous disposons quand même d’un bon réservoir de chevaux et de couples. Nous sommes satisfaits de voir nos meilleurs cavaliers toujours là et bien équipés, et des jeunes qui émergent. Nous saluons également les parcours du chef de piste Grégory Bodo, construits intelligemment et qui permettent de bien former les chevaux. Pour revenir à Pierre-Marie Friant, déjà avant la blessure d’Urdy d’Astrée, le couple était dans une phase ascendante. Ils ont déjà couru des Coupes des nations de deuxième division de très belle façon. Pierre-Marie Friant fait partie de ces cavaliers qui ont un cheval de tête et qui continuent de construire leur piquet. Après son très beau championnat de France, sa présence au CSIO 5* de La Baule était amplement méritée dans la sélection nationale. C’est sûr que nous les reverrons prochainement dans une épreuve par équipes, de même que ceux qui ont bien performé ici.
Henk Nooren, entraîneur et sélectionneur national
Tout d’abord, félicitations à Pierre-Marie Friant qui a fait un magnifique Grand Prix. C’était dommage pour sa petite faute mais il a réalisé un beau concours. De nouveau, Cayman Jolly Jumper a effectué une belle performance et une très bonne première manche notamment, nous l’avons presque trouvé mieux que lors de la Coupe des nations. Pénélope Leprevost et Excalibur de la Tour Vidal*GFE ont réalisé une belle performance, tout comme Nicolas Delmotte, dont la jument a neuf ans seulement. C’est son premier gros parcours donc le résultat est plutôt logique et laisse présager de belles choses pour l’avenir. Nous étions également contents du parcours de Julien Gonin et Valou du Lys, qui ont juste eu quatre points de temps dépassé. Mégane Moissonnier et Cordial ont, à nouveau, réalisé une belle prestation malgré une barre. Nous avons vu des couples prometteurs, mais qui ont encore besoin de s’adapter aux exigences de ce niveau d’épreuve. Ce Grand Prix a donné au staff fédéral beaucoup d’informations. D’une manière globale, nous sommes contents des résultats obtenus par les Français pendant le concours, avec de belles victoires et de nombreux classements. Nous saluons également les parcours proposés par Grégory Bodo, formateurs pour les chevaux et respectueux de leur intégrité physique.
Pierre-Marie Friant, troisième ex-aequo du Grand Prix de La Baule
C’est magique d’avoir pu venir ici grâce au staff fédéral. Mon cheval a répondu présent, je n’ai rien à lui reprocher. Il a eu quelques soucis de santé les autres années, je lui ai donné le temps et il revient très bien. Il se donne à fond et je suis très content de notre résultat. La faute est sûrement à mettre à mon compte, on dit bien que c’est toujours de la faute du cavalier ! Si c’était à refaire, je soignerai peut-être plus cet obstacle, j’ai peut-être trop pris de risque et pensé à la courbe qui venait derrière. C’est le jeu, mais je suis ravi d’être troisième.