

Mercredi 14 juin, médias et institutionnels se sont retrouvés au cœur du magnifique site du Haras national du Pin (Orne, Normandie) pour la présentation en avant-première de ce qui constitue le temps fort du calendrier sportif estival. En présence d'Astier Nicolas, double médaillé olympique et membre de l'équipe de France, de Michel Asseray, Directeur Technique National en charge du concours complet, et de Pierre Le Goupil, chef de piste international, les contours de l'événement, tant sur le plan sportif que divertissement, ont été esquissés. Ce fut également l'occasion de découvrir en exclusivité les infrastructures du tout nouveau Pôle International des Sports Équestres (PISE) où se dérouleront une partie des épreuves.
Un site exceptionnel pour du grand sport
Quatre nouvelles pistes subirriguées, des gradins naturels, des écuries permanentes spacieuses et fonctionnelles, et un bâtiment d'accueil aux multiples facettes : le PISE offre de nouvelles perspectives tant aux concurrents qu'aux spectateurs. La piste principale accueillera la cérémonie d'ouverture mercredi 9 août puis l'épreuve de dressage jeudi 10 et vendredi 11 août, avant de céder la place aux épreuves d'élevage organisées par Cheval Normandie. L'action se déplacera ensuite samedi dans le parc du Hautbois pour l'étape crucial et toujours spectaculaire du cross, avant de se terminer dimanche sur la mythique piste du Château avec l'ultime test de saut d'obstacles...et la révélation des nouveaux champions d'Europe !
« On devient grand »
Ainsi, les meilleurs couples du continent viendront se disputer les médailles mais aussi, pour certaines nations, un billet pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Rendez-vous majeur de la saison 2023, les Championnats d’Europe FEI de concours complet constituent pour beaucoup le gros objectif de l’année. Autour d’un noyau dur d’une vingtaine de personnes (jusqu’à 300 pendant la compétition), tout est actuellement mis en place par l’association Ustica, organisatrice de l’événement au Haras national du Pin, pour offrir à toutes les équipes mais aussi à tous les spectateurs, les meilleures conditions pour garantir du grand sport et du grand spectacle.
Directeur de l’épreuve comme il l’est depuis 2017 sur le Grand Complet, au sein de l’association organisatrice Ustica, délégué technique sur de nombreux concours internationaux, Guillaume Blanc fait le point. « Après autant d’années de compétition, on devient grand, sourit-il. Quand on se retourne et que l’on voit d’où nous sommes partis il y a 27 ans avec notre première compétition, c’est une vraie satisfaction. C’est aussi un challenge, surtout pour une structure comme la nôtre qui est entièrement associative. Tous les dossiers avancent bien. Nous finalisons plusieurs opérations notamment autour de collaborations avec Argentan Intercom et la SNCF pour faciliter la venue des spectateurs. Tout est en train de se caler. Nous avons établi également plusieurs collaborations avec divers organismes liés à la recherche et à la santé pour assurer une sécurité maximale autour du bien-être des chevaux. C’est très important pour nous. Les nouvelles infrastructures construites sur le site vont nous permettre de monter encore d’un niveau. C’est un enjeu majeur. Avec la perspective des Jeux olympiques de Paris, cela va aussi permettre de répéter des protocoles avec des chevaux de très haut niveau. »
Des propos validés par le cavalier de l’équipe de France, champion olympique par équipe et vice-champion en individuel aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, Astier Nicolas « Le site unique du Haras du Pin nous offre une très belle opportunité de faire évoluer nos chevaux sur un cross de haut-niveau. Bien-sûr nous apprécions les concours à l’étranger, mais nous sommes encore plus excités que ce soit ici, en France, où nous aurons l’avantage du terrain avant les JO l’année prochaine. »
Le cross, temps fort des quatre jours de compétition, le samedi 22 août, est au cœur de toutes les attentions. Si son parcours reste « secret » jusqu’au dernier moment, les plans du chef de piste Pierre Le Goupil sont établis. « Le parcours est tracé et les obstacles dans ma tête, se contente de dévoiler le chef de piste. Nous avons prévu une grande boucle de plus de 4000m dans les herbages du Haras du Pin, un espace très différent du parc du haut-bois, où se fera le départ et l’arrivée. Les efforts seront progressifs mais homogènes, avec une difficulté décroissante sur la fin. C’est un terrain qui n’est jamais plat, les cavaliers devront ménager l’énergie de leurs chevaux pour aborder la topographie du parcours qui est comparable à celle des Jeux Mondiaux de 2014. Le parcours a été pensé pour une quarantaine d’obstacles, répartis sur 5800m, à franchir en une dizaine de minutes. La découverte sera limitée car toutes les nations sont habituées à venir sur ce terrain à l’occasion du Grand Complet. Les cavaliers en connaissent toutes les parcelles. Nous avons un cadre superbe et un terrain parfaitement adapté avec beaucoup d’espace et du dénivelé. La Normandie, c’est quand même très beau. »
Deux places en jeu pour les Jeux olympiques Paris 2024
Au-delà de l’enjeu européen, certaines nations se présenteront également avec le regard tourné vers Paris 2024. À un peu plus d’un an des épreuves olympiques (du 27 au 29 juillet pour le concours complet), dans les jardins du Château de Versailles, seules sept nations européennes ont déjà décroché leur qualification : France (en tant que pays hôte), Allemagne, Grande-Bretagne, Irlande, Suède et Suisse pour les groupes A et B de la FEI (Europe du Nord et Europe du Sud) et Pologne pour le groupe C (Europe Centrale, Europe de l’Est et Asie Centrale). États-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie et Chine se sont qualifiés dans d’autres zones géographiques. Les Championnat d’Europe FEI du Pin-au-Haras distribueront deux nouveaux billets pour les pays des zones A et B non encore qualifiés. Pays-Bas, Danemark, Norvège, Espagne, Belgique, Italie ou encore Autriche seront candidats à ces deux sésames, avant-dernière possibilité de voir Versailles (un dernier billet sera attribué à l’issue du circuit FEI Coupe des Nations). « Il y a la qualification pour certaines nations avec forcément des heureux mais aussi des déçus à la fin de la compétition, mais on peut être certains que les nations voudront aussi montrer les muscles à un an des Jeux olympiques, prédit le directeur. Cela nous promet un sacré beau combat. » Et un sacré spectacle avec pour les Tricolores, sur le podium des deux derniers Jeux olympiques (or en 2016, bronze en 2021), l’espoir de décrocher devant leurs supporters, leur premier titre européen par équipe de l’histoire.
(Avec communiqué)