Côté saut d’obstacles

Comme tout championnat, l’Open Amateur va se jouer sur plusieurs jours. Pour Edouard Coupérie, il est important de mettre son cheval en condition et de le préparer à réaliser une longue compétition. Toutefois, il faut prendre garde à ne pas tomber dans le piège de vouloir concourir jusqu’au dernier moment : “je préconise plutôt d’avoir un week-end tranquille avant le championnat, éventuellement de répéter un exercice facile en entraînement. On n’a pas besoin de sauter gros à la maison. L’idée est d’arriver en pleine confiance et en forme au Mans. Le cavalier et le cheval doivent avoir un bon moral. Selon moi, le bon ordre est le suivant : faire une série de concours en amont, un peu de repos et ensuite le championnat.”

Travailler sur des barres au sol, avant d’aller sauter, se révèle être un bon exercice : “on met plusieurs barres au sol et on fait trois ou quatre foulées. L’idée est de maintenir une cadence régulière. Une fois que le cheval est stable, on peut varier en faisant une foulée de plus ou une foulée de moins et travailler l’amplitude.”

Pour le dressage…

Pauline Basquin recommande “de rester bien calme et de ne pas se mettre la pression parce que le championnat arrive dans quelques jours. Il faut garder sa ligne de conduite, ne pas tout réinventer au dernier moment et rester fidèle à ce que l’on sait faire.”

“J’aime bien travailler en dehors du rectangle puis venir répéter quelques enchaînements de ma reprise dans le rectangle. Faire aussi comme en situation de compétition et détendre mon cheval ailleurs avant de venir répéter dans le rectangle. C’est l’idéal pour ne pas le lasser,” explique la cavalière de l’équipe de France de dressage.

La visualisation est un outil de travail performant pour réviser les derniers jours : “fermer les yeux et vivre sa reprise de dressage assis sur une chaise par exemple. Le championnat arrive, mais il ne faut pas travailler plus son cheval. Le mieux est de ne pas se mettre la pression et de ne rien changer à ses habitudes.”

Pour Pauline Basquin, “l’idée est de monter comme un concours normal. Ce n’est pas parce que ce sont les championnats qu’il faut s’affoler. Il faut faire bien, sans faute que l’on n’a pas l’habitude de commettre.”

S’occuper de son cheval

“Je recommande de sortir son cheval le matin si l’épreuve est l’après-midi”, précise Edouard Coupérie. “S’il n’a pas besoin de travailler beaucoup, on peut quand même le sortir et marcher au pas. S’il est chaud et a besoin d’un peu plus, il faut être à l’écoute et s’adapter à lui. Même si l’épreuve est en fin de matinée, je préconise de se lever tôt le matin pour le faire.”

“Mon conseil est de passer du temps avec son cheval”, abonde Pauline Basquin. “Le marcher, le promener, le faire goûter, le masser et rester attentif pour savoir comment il est. Ne pas non plus l’envahir. Il faut lui laisser des moments où il se pose, se repose et ne voit personne.”

Et si c’est notre tout premier championnat ?

“Ne pas arriver en se disant : je vais faire ça, je vais absolument gagner. Il faut essayer de monter le mieux possible et faire de son mieux. Si ça ne marche pas comme on veut, ce n’est pas grave, c’est une belle expérience qui servira pour l’avenir. La bonne stratégie est de se demander : qu’est-ce que je vais pouvoir améliorer et rectifier pour la prochaine fois. Et si tout se passe bien lors du premier championnat, ça peut arriver, tant mieux”, conseille Edouard Coupérie.  

“Participer à l’Open Amateur est un beau challenge qui va permettre de progresser et de gagner en expérience. Le cavalier doit travailler sur lui-même pour supporter la pression et bien préparer son cheval pour qu’il soit dans de bonnes conditions. Dans ce sport où l’on cherche toujours à s’améliorer, les championnats sont un bel objectif de fin de saison. De plus, il y a ce côté convivial, on est tous ensemble. Il ne faut pas hésiter à parler avec les autres concurrents pour connaître leur avis sur le parcours et aller de l’avant”, recommande Edouard Coupérie.

Pour Pauline Basquin, “il faut rester concentré même s’il y a une petite faute sur la reprise, l’épreuve n’est pas finie. Et même si la première épreuve ne s’est pas déroulée comme prévu, le championnat est loin d’être fini. Ayez confiance en vous et en votre cheval, tout devrait bien se passer. Le plus important est de rester motivé, de s’amuser et de continuer à se faire plaisir à cheval jusqu’au bout”.