Ça y est, le printemps est là ! Les arbres vont fleurir et les graines germer, mais toutes ne sont pas porteuses de bonnes nouvelles. C’est le cas par exemple des graines de l’érable sycomore, à l’origine de la myopathie atypique équine. Le pic de contamination se situe début avril alors soyez vigilants !
Gauche: les fruits des érables, les samares doubles. Droite: une plantule d'érable sycomore.
A l’automne, le vent et les pluies disséminent les fruits de l’érable sycomore, les samares, sur des distances pouvant atteindre plusieurs kilomètres. Au printemps, ces samares germent pour former des plantules à forte concentration en hypoglycine A. En cas d’ingestion par le cheval, cette substance est très toxique, et souvent mortelle. En 2016, 273 cas ont été déclarés en Europe dont 180 en France.
A l’heure actuelle il n’existe pas d’antidote efficace. Par conséquent, le meilleur moyen de protection demeure la prévention. En France, l’érable sycomore est surtout présent dans les montagnes et dans le nord-est du pays. Si ce type d’arbre est présent dans ou à proximité de vos prairies, limitez au maximum l’accès à ces pâtures à risque. L’eau récoltée sur les graines étant également contaminée, préférez l’eau du réseau à l’eau de source pour abreuver vos chevaux.
En cas d’ingestion, plus le cheval est pris en charge rapidement, plus ses chances de survie sont importantes. L’émission d’une urine foncée, l’augmentation de la fréquence cardiaque et la faiblesse généralisée sont les signes cliniques les plus courants : contactez rapidement votre vétérinaire. Enfin, lorsqu’elle peut être soignée, la myopathie atypique n’engendre aucune séquelle pour le cheval.